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 quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)

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Azrael
Azrael
le conflans
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MessageSujet: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyVen 20 Fév - 12:37

les loups jappent, la caravane passe
ϰ MONTAGNES DE LA LUNE, ANNÉE 129
Cela faisait à présent une semaine et quelques jours qu'Azrael et son fils, Rickard, avaient quitté l'humide et sombre forteresse de Moat Cailin, dans le Nord, pour se diriger vers le sud. Malgré la difficile traversée du Neck, le franc-coureur ne regrettait nullement le voyage jusqu'à l'antique forteresse protégeant le Nord de toute attaque venant du sud, puisqu'il avait pu y rencontrer le fils cadet du seigneur Stark, Tomaj de Winterfell. Et autant dire que contre toute attente, le jeune seigneur avait apprécié Azrael et son fils, n'hésitant pas à leur offrir le gîte et à les inviter à sa table. En y repensant, le natif de Salvemer ne pu s'empêcher de sourire. Que penserait son noble père de tout ça ?, pensa Azrael. Il avait toujours entendu dire que le seigneur de Winterfell était un homme dur mais loyal, honnête mais méfiant. Donc soit il apprécierait le fait que Tomaj prenne le temps pour un franc-coureur méconnu, soit il le réprimanderait pour son comportement. Quoiqu'il en soit Azrael avait grandement apprécié le louveteau, espérant le croiser à nouveau un jour. « Père, penses-tu qu'on trouvera quelque chose à la Porte Sanglante ? » Haussant les épaules négligemment, Azrael n'en savait pas grand chose, même s'il se fondait sur une chose une fois arrivés à destination. « Je pense que oui, les hommes du Val ont toujours besoin de gens pour combattre les clans des Montagnes de la Lune. » Ceux-ci n'hésitaient d'ailleurs jamais à attaquer les voyageurs isolés sur la grand-route, chemin qu'empruntaient précisément à cet instant Azrael et son fils. Le franc-coureur restaient parfaitement conscient que si des hommes de la montagne les observaient, ils seraient sans aucun doute bientôt attaqués par des forces supérieures en nombre. C'est la raison pour laquelle ils voyageaient en armure complète, afin de montrer leurs forces, et que de nuit ils ne faisaient brûler aucun feu, se cachant dans les failles naturelles présentes dans cette région montagneuse. Regardant le ciel, d'une clarté bienvenue, Azrael remarqua que la nuit tomberait dans quelques heures, et qu'il leur faudrait bientôt chercher un endroit sûr pour passer la nuit. Le franc-coureur savait aussi que ce soir leur repas serait froid, constitué de pain, de fromage et de bandes de viande séchée achetées à l'auberge des Deux Couronnes : située à  l'intersection de la Route Royale, de la grand-route menant au Val, et de la route qui serpentant jusqu'à Salins, il s'agissait du dernier endroit où les deux natifs de Salvemer avaient pu acheter des provisions fraîches. Depuis ils avaient complété leurs repas par quelques lapins attrapés sur la route, trop stupides pour ne pas repérer les pièges tendus pour la nuit par Azrael.

Perdu dans ses pensées, le franc-coureur s'imaginait un bon lièvre, une branche enfoncée dans l'arrière-train et lui ressortant par la bouche, en train de rôtir sur un feu de camp, sa peau croustillante, sa chaire savoureuse accompagnée d'une pincée de sel. Manquant de saliver, il fut interrompu par la voix tendue de son fils. « Père, vous entendez ? » Sortant de ses pensées, Azrael concentra ses sens dans la direction pointée par Rickard, sur le chemin qui partait à droite, entouré de végétation et de rocailles. Ces bruits, le franc-coureur les reconnaîtrait parmi des milliers d'autres. « Quelqu'un est en train de se battre. » Des épées s'entrechoquant, le bruit caractéristique du métal frappant du métal. Instinctivement Azrael dégaina son épée, une bonne lame en acier de château, très vite imité par son fils. « Approchons lentement, histoire de voir de quoi il s'agit. » Même si au fond, Azrael se doutait bien qu'un quelconque voyageur devait affronter des hommes des clans des Montagnes de la Lune, il ne voulait pas s'engager dans un combat perdu d'avance, ni mettre en danger inutilement son cher Rickard. Faisant marcher leurs montures lentement, ils suivirent la grand-route pendant moins d'une minute, jusqu'à avoir une vision dégagée de la prochaine parcelle. Deux hommes à cheval, visiblement un chevalier et son écuyer, faisaient face à, Azrael compta rapidement, huit sauvages ! Ces derniers semblaient ignorer leurs deux camarades déjà au sol, dans des flaques de sang, hurlant et tentant d'attaquer. Heureusement qu'ils n'étaient pas bien équipés, et hormis un possédant une épée, et quelques uns maniant des couteaux ou lames longues, les autres n'étaient porteurs que de piques en bois, de faux ou d'autres armes sommaires. « Reconnais-tu le blason sur leurs boucliers ? » Azrael sachant la vue de son fils plus perçante se fiait à son jugement. « Une rose d'or sur champ vert. » Le franc-coureur sursauta. « Un homme de Hautjardin ! Il faut aller l'aider. » La rose du Bief identifiait ce chevalier comme un membre, ou du moins quelqu'un servant, la maison Tyrell de Hautjardin, suzeraine du Bief : l'aider pourrait être très bénéfique pour des francs-coureurs comme eux, mais Azrael voyait aussi là une chance d'agir de manière correcte. Il ne pouvait pas laisser un chevalier se faire massacrer par des pillards venus des montagnes. Enfilant leurs demis heaumes à nasal, empoignant leurs boucliers de chêne bardés d'acier, ils se préparèrent au combat. « Reste derrière moi, et surtout ne tombe pas de ton cheval. » Car leurs armes étant de piètre qualité, les sauvages avaient de la peine à atteindre sérieusement un homme perché sur un grand cheval. Silencieusement, ou du moins autant que possible hormis les sabots de leurs chevaux sur le sol de la grand-route, les deux francs-coureurs se lancèrent au galop, épées tirées au clair. Et lorsque les montagnards remarquèrent ces deux adversaires supplémentaires, il était trop tard, du moins pour les deux premiers : fonçant à vive allure, Azrael adressa un coup d'épée à sa cible, qui ne trouva rien de mieux à opposer qu'un coutelas de boucher rouillé. La lame du franc-coureur traversa la garde adverse avec facilité, lui tranchant l'avant-bras qui se mit à pendre par les tendons. Avec forts cris de douleur le sauvage recula, rapidement percuté par le canasson bai de Rickard. Ce dernier n'en était pas à son premier combat, après tout cela faisait près de dix ans qu'il accompagnait son père, même s'il n'était autorisé à manier une épée que depuis quelques années. Les deux s'attaquèrent alors à un opposant à l'épaisse chevelure noire, aux muscles saillants et vêtu d'habits grossiers. Il maniait une longue lance en bois, à la pointe durcie sur un feu, ce qui le rendait toute somme relativement redoutable face à des cavaliers. Et semblant avoir remarqué que Rickard constituait le point faible de cette paire de combattants, c'est à lui qu'il s'attaqua. Lui présentant le flanc de sa monture, le jeune homme contra tant bien que mal les assauts à l'aide du bouclier rond, ce qui l'empêchait toutefois de faire usage de son épée, à la portée bien trop courte par rapport à la lance. Voyant son fils en difficulté, Azrael se lança à son aide. Parant de son bouclier, il força son coursier à avancer, encore et encore, tentant de mettre le moins de distance possible entre le sauvage et lui, afin de rendre sa lance difficile à manier. Et lorsque celle-ci dérapa sur la plaque polie de la poitrine d'Azrael, se dernier utilisa son coude pour briser l'arme en bois, qui retomba inutilisable sur le sol. Voyant son avantage disparu, le sauvage se lança les mains en avant, ne cueillant rien d'autre que la pointe d'une épée, qui s'enfonça dans sa poitrine. Tandis qu'il tombait en gargouillant, du sang s'échappant à gros bouillons de sa blessure, Azrael fit reculer son cheval vers Rickard et les deux inconnus. Car les sauvages voyaient à présent leur avantage numérique fortement diminué. « Tuons d'abord ces sauvages, discutons ensuite, messire ? » Il reconnaissait en cet homme un noble, ou du moins un chevalier à la richesse élevée, qu'il s'agisse de la qualité de son armure, de la beauté de son cheval ou tout simplement de sa posture et sa prestance. « D'autres arrivent ... » En effet, un groupe de cinq autres hommes vêtus de peaux et de cuir bouilli descendaient d'une colline boisée, portant donc à onze le nombre de montagnards à tuer ... cela ne s'annonçait pas facile. « Un quelconque plan ? » Pour Azrael les choses restaient clair : rester côte à côte, peut-être tenter une petite charge, ou du moins ne pas se laisser entourer de tous les côtés, et taillader dans le tas.
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Horas Tyrell
Horas Tyrell
le bief

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MessageSujet: Re: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyDim 22 Fév - 12:02


Montagnes de la Lune, 129.



Allez au Val, qu’ils disaient. Vous verrez, les portes sanglantes ce n’est pas si effrayant que leur nom l’indique, qu’ils disaient. Tout en tentant de se protéger des coups qu’on essayait de lui asséner, Horas Tyrell se demandait ce qui avait bien pu amener la situation à dégénérer ainsi. L’accalmie du conflit entre Dorne et le Bief avait réduit les occasions de se battre. La guerre de succession qui s’annonçait au sein même de la fratrie Targaryen promettait d’être intéressante mais tardait à se déclencher. Il devait bien y avoir quelques tournois organisés de-ci de-là afin d’occuper les esprits angoissés de quelques nobles  soucieux des évènements à venir, mais cela n’intéressez plus grandement le chevalier Ronce-Cœur. Non. S’il devait tuer l’ennuie ce serait en rejoignant les bras de son amante de longue date, ô toi aventure chérie. Par n’importe quel chemin, par n’importe quel temps, il laisserait le hasard décider de sa route si tant est qu’il n’affiche pas l’étendard des Tyrell là où cela risquait de déclencher une guerre et qu’il ne finissait pas égorgé et laissé pour compte dans un fossé boueux.  Toutefois l’avenir semblait funeste pour Horas. Du moins, l’avenir s’annonce funeste pour tous hommes, mais là où il rêvait d’une mort glorieuse sur le champ de bataille, accompagné par les chants émus des bardes qui se chargeraient d’écrire son épopée dans la fresque continu de l’histoire, il risquait bel et bien de finir ses jours dans l’ignorance la plus totale, massacré par des péons hirsutes descendu de leur colline. Vraiment, quel manque de grâce. Son assaillant continuait à s’exciter avec force, mais en vain, contre l’écu du chevalier, le martelant de vigoureux coup d’épée. Le choc continu se réverbérait dans tout le bras de Horas, ce qui commença vite à épuiser celui-ci. Par chance, les lois de la nature étaient ordonnées de telle manière qu’un individu adulte de taille et de corpulence moyenne ne pouvait s’acharner à porter de violent coup d’épée bien longtemps sans se fatiguer. Aussi lorsqu’il sentit que les assauts du saugrenu personnage devenaient moue Horas lui décocha un violent coup de bouclier en plein visage. Le nez de l’attaquant se brisa. Horas l’entendit plus qu’il ne le ressentit. Le sauvage s’effondra au sol, non pas inconscient ni mort mais à l’agonie. Le pauvre n’eut pas l’occasion de se relever. Vestfala, la jument de Horas, se cambra violemment, manquant de désarçonner son cavalier, et fit s’abattre ses sabots sur le visage ensanglanté de l’assaillant. Horas repensa alors aux été ensoleillé qu’il avait passé au Bief, les senteurs des jardins de la demeure Tyrell et les septas, qu’il observait avec espièglerie, qui écrasaient les myrtilles pour en faire de succulentes confitures. Comme quoi, lorsque l’on s’entête …. Horas mania les rennes de sa monture afin de pouvoir se tourner vers le cœur de l’assaut. Son écuyer, Lyonel, était encerclé par trois des ennemies. Lyonel était un puceau. Qui plus est, un puceau de basse engeance. Horas n’avait aucune idée de pourquoi il l’avait choisi pour entrer à son service. Peut-être pour la simple raison qu’il était le seul écuyer présent dans les écuries de Hautjardin lorsque le chevalier s’apprêtait à repartir en  pérégrinations. Toujours était-il que le visage de Lyonel était jeune, très jeune, peut-être même trop jeune pour se trouver en pareille situation. Son faciès était, à l’heure actuelle, aussi blanc qu’un linge, si l’on mettait de côté les boutons rougeâtres qui pullulaient sur son épiderme graisseux. La peur se lisait dans ses yeux. Et dans ses gestes. Armé d’une épée de bonne facture qu’il ne savait pourtant pas utiliser convenablement, il fendait l’air de tout côté sans jamais réellement toucher sa cible et en gaspillant rapidement ses forces. Horas eut la sensation qu’il devrait partir à la recherche d’un nouvel écuyer s’il arrivait à réchapper de cette attaque. Encore. Toutefois, à la surprise générale – car cela impressionna Horas mais ne manqua pas de stupéfier également les sauvages – l’épée de Lyonel s’encastra avec force dans le crâne d’un ennemi. L’évènement aurait pu être héroïque si l’arme ne resta pas fichée dans la tête de l’ennemi, laissant ainsi le victorieux Lyonel désarmé.

Quelque chose sauva toutefois l’écuyer. Une distraction momentanée qui attira l’attention du groupe tout autant que celle du chevalier. Le grondement des sabots de deux chevaux galopant vers leur direction. Deux cavaliers sortirent de nulle part et chargèrent. La cavalcade se révéla efficace, l’effet de surprise étant si percutant que les bras d’un des sauvages lui en tombèrent. Horas ne put perdre du temps à tergiverser sur la raison de l’intervention des cavaliers. Ils auraient tout aussi bien pu être d’autre brigands tout comme des chevaliers du Val patrouillant dans le secteur. Tout ce qu’ils savaient c’était qu’ils avaient un ennemi commun.  Maitrisant avec peine sa monture, tout aussi effrayée que lui, Lyonel regardait de tout côté, apeuré. « Prend ça, idiot ! » Horas lui lança son bouclier dans l’espoir qu’il s’en serve à la fois comme une protection et une arme. Il pria les Sept d’épargner au moins le canasson, le prix des bêtes n’étaient plus donné ces derniers temps. Alors que les renforts inattendus s’occupaient d’un colosse hirsute, Horas balayait ses flancs d’ample coup d’épée. Il atteignit le plastron en cuir d’un des assaillants qu’il réussit à balafrer sans pour autant le mettre hors d’état de nuire. Les deux cavalières se rapprochèrent de Horas et de Lyonel. Le groupe était désormais en formation séré et pas des plus pratiques en ce qui concerne la possibilité de mouvement et la défense. « Tuons d'abord ces sauvages, discutons ensuite, messire ? » Horas hocha la tête en signe d'approbation. Il s’autorisa quelque seconde pour jauger son nouvel allié. Non, définitivement pas un chevalier du Val. Mais peut-être la dégaine d’un brigand. Des balafres bardaient son visage et bien que son armure fût résistante, elle était enduite de terre séchée et de trace de sang. Quelqu’un qui été accoutumé à la rude vie des routes, de toute évidence. Son acolyte était plus jeune, mais un peu plus vieux que Lyonel. Il partageait des traits familiers avec l’autre. Se pouvait-il qu’ils partagent des liens de sang ? « D'autres arrivent ... » Horas suivit la direction de son regard. Effectivement. « Un quelconque plan ? » Le chevalier resta coi mais lui répondit par un sourire en coin. Il inclina légèrement sa tête en une invitation tacite. Le baroudeur semblait compétent et la sagacité qui luisait dans ses yeux clairs donnait à Horas l’impression qu’il avait déjà une idée en tête, aussi le laissa-t-il prendre l’initiative.


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Azrael
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le conflans
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MessageSujet: Re: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyMer 25 Fév - 10:06

Le chevalier se contenta d'esquisser un sourire un brin malicieux, inclinant légèrement la tête. Soupirant, Azrael répondit d'un haussement d'épaule satisfait : pour lui le chevalier voulait simplement tuer ces opposants, sans chercher un quelconque plan de bataille ou tactique compliquée. Ou alors il préférait laisser l'initiative au franc-coureur, ce qui convenait très bien à ce dernier. Les quatre combattants montés se tenaient côte à côte, leurs montures presque collées les uns aux autres : si cela représentait un désavantage certain en cas de combat rapproché, cela pouvait changer la donne juste en ce moment. En effet les six hommes ayant attaqué le chevalier du Bief se regroupaient avec les cinq nouveaux venus, formant un petit attroupement avançant vers eux de manière menaçante, trottinant et courant bientôt. Tirant sur les rênes de son coursier à la robe grise, qui semblait s'impatienter, Azrael expliqua rapidement son plan aux trois autres. « On lance nos chevaux au galop, on leur fonce dedans comme une charge de cavalerie. » Le franc-coureur n'avait pas souvent assisté à une charge de cavalerie à vrai dire, mais il savait que les chevaux devaient être un minimum écartés afin de laisser de la place pour manier les armes. Et même s'ils n'étaient que quatre ils pouvaient faire de grands dégâts en percutant leurs adversaires, qui au passage se rapprochaient de plus en plus. « Ensuite on les taille en pièce, on profite de nos chevaux pour ça. » Ne jamais rester immobile, faire aller leurs montures d'avant en arrière afin de ne pas constituer une cible facile, telle était la tactique que voulait employer Azrael. Dardant ses prunelles d'un bleu azur sur ses adversaires, il estimait que la distance les séparant serait tout juste suffisante pour lancer leurs montures au galop. « En avant ! » Ne se préoccupant pas de sa droite, là où se trouvait le chevalier de Hautjardin et son écuyer, Azrael jeta tout de même un coup d'oeil à sa gauche, esquissant un sourire rassurant à l'attention de son fils. Ce dernier fronçait les sourcils d'un air féroce, prêt à en découdre avec les hommes de la montagne.

Solidement campé sur la selle, le franc-coureur espérait que sa petite charge improvisé fonctionnerait, elle lui semblait primordiale pour le reste du combat. Car si les montagnards restaient collés les uns aux autres il serait difficile pour Azrael et ses alliés de fortune de les éliminer avec aisance. Le choc fut violent, mais le franc-coureur sentit son cheval ralentir légèrement lorsque quelque chose s'encastra dans son poitrail puissant. Sentant un mouvement sur sa gauche il para instinctivement du bouclier une quelconque arme, mais déjà son coursier ressortait de la mêlée. Faisant se tourner sa monture sur elle-même afin de faire face à la menace, Azrael fit avec satisfaction trois sauvages à terre, dont l'un semblait avoir la tête éclatée, sans doute par un sabot. A ses côtés gigotait un homme dont le bras se trouvait plié dans un angle tout sauf naturel, hurlant sa douleur à qui voulait bien l'entendre. Cela n'en fait plus que neuf à tuer. Car le troisième montagnard tombé à terre se redressait déjà, grognant et visiblement pas très heureux. « Tu vas bien ? » S'assurant que son fils ne souffrait d'aucune blessure, rassuré par le hochement de tête de Rickard, Azrael lança sa monture en avant, ses sabots soulevant de petits nuages de poussière tandis qu'elle filait à toute allure vers le combat. Mais cette fois-ci il ne s'agissait plus d'une charge en bonne et due forme, mais juste une course pour rejoindre les combats au plus vite. Un sauvage décida de l'aborder par la droite, ce qui à vrai dire n'arrangeait pas vraiment Azrael : il devait se torde sur sa selle pour opposer son bouclier rond à l'arme adverse, lui faisant perdre en équilibre et en agilité. Le montagnard faisait usage d'une fourche, dont les trois pointes rouillées ne laissaient rien présager de bon. Si son arme de paysan frappa par trois fois le bouclier d'Azrael sans que celui-ci ne réussisse à répliquer, la quatrième tentative se mua en succès : la lame du franc-coureur se coinça entre les piques, et d'une torsion habile l'homme de la montagne empêcha toute réplique, profitant pour se coller au flanc du coursier. Il ne restait qu'une option à Azrael, qui consistait en lâcher son arme afin de pouvoir se dégager. Mais je n'ai aucune envie de faire ça. Car il lui faudrait ensuite descendre de sa monture pour récupérer sa précieuse lame, ce qui ne faisait pas partie des options intéressantes pour le franc-coureur. Ôtant son pied droit de l'étrier, il propulsa sa botte contre le nez de son opposant, y mettant toute sa force. Le natif de Salvemer sentit un os se briser, il l'entendit même, tandis que déjà un flot de sang s'écoulait sur la face du sauvage. Sentant la pression sur la fourche diminuer d'un seul coup, Azrael libéra son arme, qu'il enfonça dans le cou de son opposant. « Bon débarras. » Jetant un coup d'oeil à sa gauche, il vit son rejeton s'acharner avec son épée sur un montagnard se protégeant tant bien que mal à l'aide d'un écus en branchages tressés, mais qui s'écaillait à chaque coup reçu. Voyant que cet adversaire saignait déjà fortement de son autre bras, qui pendait lamentablement sur le côté, il ne se fit pas de soucis pour Rickard. Il était temps de chercher une autre cible.
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Horas Tyrell
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le bief

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MessageSujet: Re: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyDim 1 Mar - 14:01

Le chevalier de Ronce-Cœur acquiesça religieusement. A vrai dire, même s’il avait voulu rétorquer quoique ce soit il ne l’aurait pu, voilà que le cavalier chargeait déjà. Soit. Après tout, le plan semblait efficace et prévoyait d’être assez sanglant pour faire fuir les bandits. Si tant est qu’ils ne les extermineraient pas tous, bien sûr. Horas jeta un coup d’œil derrière son épaule pour s’assurer que son écuyer avait bien compris le plan. Lyonel hocha du chef. Il était toujours aussi pâle et craintif, l’arrivé d’un secours inattendu ne semblait pas l’avoir ragaillardie. Le chevalier quant à lui avait le visage irradiant de joie, voilà qui annonçait un rebondissement fort agréable. Horas assura sa prise sur les rennes de sa monture et asséna à la bête quelques coups de talons dans le bas-ventre. Le vent sifflait dans ses oreilles et soufflait dans sa chevelure fringante. Martelant le sol dans un tonnerre tonitruant, les chevaux foncèrent sur le groupe de sauvageons. Vestfala heurta avec force l’un des assaillants. Le sauvage fut violemment renversé au sol. Horas profita de l’élan que la course de sa monture lui conférait pour taillader vigoureusement le poitrail d’un ennemi, déstabilisé par l’offensive hippique. Des gouttelettes de sang volèrent dans les airs et certaines s’écrasèrent sur le visage pâle du chevalier. Il eut un sourire. Alors que sa jument ralentissait sa course, le hennissement aigu de la monture de son écuyer attira le chevalier. Il tourna son regard vers son flanc gauche pour voir la tête se cambrer de façon dangereuse, terrifié devant l’un des bandits qui brandissait devant elle une lance en bois. Alors que Lyonel luttait pour apaiser le canasson et pour ne pas être désarçonné, s’agrippant avec force aux lanières de cuir, plusieurs assaillants vinrent se rassembler autour du jeune homme en difficulté tel des charognes à l’affut d’une carcasse fraiche. Empoignant ses vêtements, les ennemies tentaient de renverser l’écuyer au sol. Voyant que ce dernier possédait une accroche tenace sur les rennes de son destrier, les sauvages n’eurent d’autre option que d’asséner au pauvre jouvenceau un violent coup de gourdin à l’arrière du crâne. Un bruit mât cingla dans les airs. Lyonel lâcha subitement les lanières de cuir et son visage retomba lourdement sur sa poitrine. Il était inconscient. Il ne fallut que quelques secondes aux autres pour le déloger de la selle et de projeter son corps sur le sol. Sentant que le poids de son cavalier avait disparu, le cheval apeuré cloua ses pattes au sol et s’enfui à vive allure en direction des plaines pour ne jamais être revu. Les fourches et les masses furent élevé haut dans les airs et s’abattirent dans un concerto de son pâteux sur la carcasse désormais sans vie et sanglantes de l’écuyer. Le bouclier que lui avait donné Horas quelques instants plutôt se tâcha de sang et le tissu émeraude de la maisonnée Tyrell s’imbiba du liquide vermillon. Voilà un écuyer mort et un cheval perdu. Si la guerre contre Dorne ne laisserait pas les caisses du Bief à sec Horas achèverait l’économie de Hautjardin, pour sûr. Le chevalier pesta et chercha des yeux ses nouveaux alliés. Autant pour voir la progression du combat que pour jauger leur chance de survie. Bon. Ils semblaient bien se débrouiller. Moissonnant ses flancs à grand coup d’épée, Horas chercha à repousser les assaillants du mieux qu’il pouvait mais désormais privé d’écu il se retrouvait dangereusement exposé. Qui plus est, leur force étant réduite d’un membre, les bandits purent redoubler leur assaut en se concentrant en plus grand nombre autour de chaque cavalier. Horas cria alors. Une sourde complainte de douleur. La dent d’une fourche en bois se retrouvait fichée profondément dans son épaule. Son corps se cabra sous la violence de la pénétration et un spasme l’agita lorsque la morsure glacé de la souffrance plongea ses dents dans son bras. Les choses s’annonçaient mal. Peut-être Lyonel avait-il eu raison d’avertir Horas sur les dangers que pouvait comporter un voyage dans ses zones du Val. Peut-être. Son corps étalé sur le sol, explosé par la violence des coups en plusieurs endroits, en était la preuve.
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Azrael
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le conflans
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Date d'arrivée : 17/02/2015

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MessageSujet: Re: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyMar 3 Mar - 17:14

Perché sur son coursier aux flancs gris, Azrael tentait de discerner de quel côté penchait le combat. Et une grimace se dessina rapidement sur son visage marqué par les années d'épreuves lorsqu'il aperçu un cheval traverser les sauvages sans cavalier sur le dos, s'enfuyant loin de cette sanglante rencontre. Ainsi donc le jeune écuyer se trouvait à terre, mais déjà le franc-coureur savait qu'il ne tiendrait pas longtemps : trop de montagnards se trouvaient au corps à corps, faisant preuve d'une hargne et d'une combativité trop élevée pour le pauvre garçon. Et lorsqu'il aperçu les masses et autres armes s'élever et redescendre plusieurs fois, Azrael devina qu'il était trop tard pour tenter de sauver l'écuyer, aussi se concentra-t-il sur son fils. Désormais débarrassé de son opposant, qui gisait au sol le cou ensanglanté, Rickard rejoignit son père, profitant d'une légère accalmie due à l'attroupement d'assaillants autour du cadavre encore chaud de l'écuyer. « Ne vaudrait-il pas mieux partir ? » En effet, ce chevalier ne représentait rien pour les deux francs-coureurs, et mettre leurs montures au galop leur permettrait de rapidement distancer les hommes de la montagne. Et jamais ils ne seraient rattrapés, du moins avant de pouvoir se mettre à l'abri. Azrael savait que la raison se devait de l'emporter sur le sanglant combat qui se tenait autour de lui, mais il ne voulait pas, pour quelque sentiment inconnu, laisser ce chevalier de Hautjardin périr ainsi sous les fourches de montagnards imprudents et intrépides. « Cet homme ne nous suivra pas, il voudra récupérer le corps de son écuyer. » Car s'il ressemblait plus à une masse de sang et de bouillie qu'à un corps, du moins d'où Azrael pouvait le voir, ce cadavre devait appartenir jadis à un garçon de bonne famille, du moins assez pour pouvoir être au service d'un chevalier arborant la rose des Tyrell. Ce dernier d'ailleurs se débrouillait plutôt bien, sa longue épée faisant d'incessables va-et-viens en direction des sauvages, dont certains s'en tiraient avec des blessures plus ou moins graves. D'autres gisaient à terre. Et alors que les montagnards tentaient de se regrouper tout autour des cavaliers, un cri déchira alors le bruit des combats : son regard attiré par le bieffois, Azrael vit une fourche en bois plantée dans son épaule, dans un des rares points fragiles de l'armure. Et bien les choses se présentaient très mal, et le franc-coureur ne tenait nullement à voir le nombre de ses alliés, car oui cet inconnu était bel et bien devenu un allié de circonstances, diminuer encore. « Il est temps d'arrêter de jouer ... » Car s'il était connu pour une chose au sein de son cercle de connaissances, il s'agissait peut-être de sa violence une fois au combat, ainsi que son absence de pitié envers ses adversaires.

Tirant sur les rênes de son coursier, il fit celui-ci se dresser en arrière, ses sabots allant exploser le crâne velu d'un sauvage un peu trop téméraire. Tandis que sa cervelle éclaboussait le poitrail grisé du cheval, Azrael prépara ses jambes au choc, parfaitement amorti quand la lourde bête retomba sur ses quatre pattes. Voyant un autre assaillait l'approcher avec un couteau en main, le franc-coureur grogna en lançant son bras en avant, faisant sa lame traverser la paume du sauvage, qui immédiatement lâcha un cri de douleur. Lâchant sa propre arme, il recula vivement, une entaille béante et sanguinolente à la main. Tentant tant bien que mal d'endiguer le flot de sang, le sauvage ne vit pas Rickard, qui s'approchant sur le côté lui entailla profondément le visage, le clouant au silence à tout jamais. « Vite, rejoignons-le. » Utilisant leurs épées pour tenir à distance les montagnards, père et fils traversèrent la mêlée pour se placer aux côtés du chevalier de Hautjardin, afin que ce dernier puisse se dégager de cette fourche bien embêtante et douloureuse. « Voulez-vous battre retraite, ou devons-nous tous les tuer ? » Il s'agissait là d'une question des plus importantes, et même si Azrael se trouvait prêt à lancer son cheval au galop afin de fuir ce combat peut-être un peu trop risqué, son corps tout entier ne demandait qu'à se lancer corps et âme dans la bataille, trancher ces sauvages mal-équipés afin de leur faire payer leur imprudence. Et ils pourraient récupérer quelques bricoles sur les cadavres afin de les revendre, peut-être. Mais il n'en était pas encore là. « Père, votre jambe. » Essuyant un peu de sang, pas le sien, sur sa joue, Azrael se pencha afin d'observer son mollet, où une douleur cuisante se réveillait. Une longe estafilade, heureusement amortie par le cuir bouilli entourant tout le dessous de son genou, résultait en une plaie fine, mais longue. Et même si pas très profonde, elle saignait. Interrompu dans ses observations par un sauvage qui fonçait droit sur lui en criant, Azrael lui balança un coup de bouclier, qui à défaut de lui fracasser le crâne le repoussa en arrière. Mais déjà ses compagnons se massaient tout autour, prêts à attaquer. « Il faut vous décider, et vite. » Le regard bleu cristallin d'Azrael se dardait déjà vers ces adversaires, choisissant avec soin lequel serait le premier à succomber ...
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Horas Tyrell
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MessageSujet: Re: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyMer 4 Mar - 12:49

Les choses s’annonçaient mal. Beaucoup trop mal. Vraiment très mal. Horas pesta. « Par l’Enfer ! » Mourir au combat était son idéal. Evidemment, tout homme de guerre digne de lui-même aimerait partir au sommet de sa gloire dans la frénésie héroïque du combat. Mais se faire laminer par des péons, ça jamais. L’honneur n’était pas au rendez-vous, ce combat n’avait en aucun cas démarrez par une querelle, une question d’honneur, un défi, un outrage. Non, ce n’était qu’une rapine par des sauvageons aussi n’y aurait-il aucun déshonore à fuir un combat qui n’apporterait rien à personne. Du moins qui n’apporterait aucune gloire. C’est ce que le chevalier se disait pour se consoler, tout au plus. Mais les choses s’annonçaient très mal. Lyonel n’était plus, Horas était blessé et même si les deux autres cavaliers semblaient se débrouiller correctement le surnombre des brigands leur donné l’avantage. Il fallait battre en retraite. Le chevalier de Ronce-Cœur dégluti avec difficulté§. La douleur sourde qui lui paralysait le bras l’empêchait désormais de se battre avec autant d’ardeur qu’au début de l’affrontement et s’il ne déguerpissait pas vite de la masse de bandits qui s’amoncelaient autour de leurs chevaux cela lui serait fatal. Se débarrassant de quelques assaillants et creusant leur chemin vers Horas à coup d’épée, les alliés du chevalier de Hautjardin s’approchèrent de lui. Le plus vieux des deux, après avoir fait reculer les ennemies qui acculaient Horas, empoigna le manche de la fourche qui était fiché dans l’épaule de ce dernier et tira pour la déloger de la chair sanguinolente et meurtri du chevalier. Ronce-Cœur grogna de douleur. « Voulez-vous battre retraite, ou devons-nous tous les tuer ? » Horas sentait un flot de sang couler sous la cotte de maille qu’il portait. Qu’elle idée avait-il eu de voyager sans on armure complète ? Bah. Il est vrai qu’elle était peu pratique pour de long voyage, fatiguant son porteur comme son cheval, mais en ces temps fort troublé il était nécessaire d’agir avec prudence. Hélas, l’orgueil et la désinvolture de Horas avaient pris le dessus sur la sécurité et il en payé désormais le prix. Il s’apprêtait à répondre lorsque le jeune attira l’attention du père. « Père, votre jambe. » Visiblement, l’autre aussi avait était blessé. Il se pencha pour inspecter sa blessure et repoussa de justesse un des marauds qui pensaient pouvoir profiter de l’occasion pour lui asséner quelque coups. « Il faut vous décider, et vite. » Horas acquiesça et referma le poings pour juger des capacités de son bras meurtri. La douleur dans ses muscles fit grincer ses nerfs. Il n’y avait rien à faire, il était invalide. Du moins inapte au combat. « Nous devons nous repliez. Ils— » un rugissement éclata de son flanc droit et un des ennemies chargea en sa direction, brandissant une épaisse branche de chêne dont il se servait comme d’une masse. Le sang de Lyonel ruisselait encore sur le bois sombre. Horas para l’arme avec Leoguld et libéra son pied de l’étrier pour venir décocher un violent coup de pied dans le visage de son opposant. La chausse pointue en acier s’écrasa avec violence sur la joue de l’ennemie. Ce dernier hurla. Sa joue était balafrée. Horas ne perdit pas de temps à essayer de l’achever, ni même de s’assurer qu’il était hors d’é tat de nuire, il fit volte-face pour s’adresser au cavalier. « Ils sont trop nombreux, nous devons dégager d’ici avant de nous faire massacrer. » Horas darda alors le cadavre déchiqueté de Lyonel qu’il avait du mal à percevoir derrière la horde des sauvages. Il n’y avait pas de temps pour se préoccuper de son corps. Et quand bien même les rites funéraires ne seraient pas honorés cela ne ferait rien, le garçon n’était qu’un bâtard après tout et, mort, il ne se soucierait plus d’où il serait enterrée. Horas pointa du menton le cadavre de feu son écuyer. « Laissons les corbeaux s’en repaître, nous ne pouvons plus rien pour lui. » Tout au plus les montagnards ne pourrait piller de son cadavres que quelques couronnes et des vivres que le jeune homme était chargés de transporter. Peut-être se repaîtraient-ils de sa chair également, s’ils faisaient partie de ces tribus cannibales dont on entend parler dans les histoires d’enfants. Horas lutta contre la douleur lancinante dans son épaule et talonna le ventre de sa monture pour lui faire effectuer un demi-cercle. Il était face à quelques sauvages, pour ainsi dire le flanc le moins peuplé de leur attroupement, une charge des chevaux suffirait à briser le mur humain. Après quoi, les trois cavaliers n’auraient plus qu’à galoper assez longtemps pour assurer une distance de sécurité entre les montagnards et eux.
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MessageSujet: Re: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyVen 6 Mar - 9:20

Visiblement la blessure, désormais débarrassée de la fourche, faisait souffrir le chevalier, qui fit jouer ses muscles en serrant les points. La grimace de douleur qui traversa son visage ne laissait aucun doute : utiliser son bras lui causait de grandes souffrances. « Nous devons nous repliez. Ils ... » Un hurlement à connotation animale attira l'attention du bieffois sur son côté droit, où un sauvage galopait à vive allure, se servant d'une grosse branche comme d'une masse d'armes. Il comptait sans doute sur sa force et sa puissance pour jeter à terre le cavalier. Imbécile, tu vas mourir. Parant le coup de fort habile manière, le chevalier décrocha un puissant coup de pied au visage de son assaillait, qui recula vivement avec la joue entaillée, du sang perlant déjà jusqu'à son menton. Mais plutôt que de chercher à achever son adversaire, qui ne manquerait pas de revenir, le noble fit tourner son cheval sur lui-même afin de s'adresser au franc-coureur. « Ils sont trop nombreux, nous devons dégager d’ici avant de nous faire massacrer. » Azrael sentit une once d'hésitation dans la voix du chevalier tandis que ce dernier jetait un dernier coup d'oeil au cadavre ensanglanté de ce qui avait été encore un peu plus tôt son écuyer. Mais sa voix se fit immédiatement plus sereine, plus sûre. « Laissons les corbeaux s’en repaître, nous ne pouvons plus rien pour lui. » Le natif de Salvemer ne put que hocher la tête en guise de compréhension. Ainsi donc il ne s'agit pas d'un rejeton de noble, ce qui acceptait que le chevalier accepte de le laisser ainsi en proie aux charognards et aux sauvages, qui ne manquerait pas de le dépouiller et de récupérer son épée. Imitant le chevalier, Azrael et Rickard firent pivoter leurs montures afin de se mettre face au côté où semblait moindre la concentration d'hommes de la montagne. Plus facile à briser par là. Alors que l'improbable trio s'apprêtait à partir, un sauvage, accompagné de forts grognements, sauta par derrière sur la monture de Rickard, se retrouvant à moitié sur la selle ! Ayant laissé son arme au sol afin de se propulser, le montagnard tambourinait à présent la tête et la nuque du jeune homme de ses poings épais. « Tiens bon ! » Immédiatement l'image de l'écuyer tombant au sol, bientôt réduit en bouillie par les armes sauvages, revinrent à l'esprit du franc-coureur, et cela couplé au fait de voir son fils se faire attaquer de la sorte lui fit tourner la tête. Talonnant son cheval, il laissa son bras aller en arrière, et lorsque sa monture grise arriva au contact, Azrael le détendit avec vitesse. La lame alla percuter le cou nu du sauvage, le décapitant net. Père et fils furent éclaboussés de sang. D'un coup de pied, le franc-coureur fit chuter le corps désormais sans vie, qui s'écrasa au sol accompagné d'un bruit mat. Une seconde de silence sembla s'installer, Azrael observa les sauvages d'un oeil démoniaque. Ceux-ci ne semblait pas s'attendre à une telle sauvagerie de la part du franc-coureur, ni qu'il possédait autant de forcer pour décapiter un homme d'un seul coup. Il faut en profiter. Du plat de l'épée il claqua la cuisse du canasson bai, qui immédiatement plongea en avant. Faisant signe au chevalier de le suivre, Azrael fit avancer rapidement son coursier, l'épée au clair. Celle-ci entailla encore la main, faisant tomber quelques doigts au passage, d'un montagnard, après quoi le mur fut brisé, ouvrant le passage au bieffois.

Azreal ne sut combien de temps ils galopèrent en direction de la Porte Sanglante, trop occupé à calquer sa respiration sur le rythme de sa monture. La frénésie du combat ... voir son fils si vulnérable lui faisait perdre la tête, et il aurait été prêt à sauter au milieu des sauvages afin d'en découvre mortellement. D'un naturel plutôt prudent habituellement, Azrael perdait parfois ses moyens en voyant Rickard en danger. Un point faible. Et le franc-coureur savait que dans le monde dans lequel il vivait avec son fils, la moindre faiblesse pouvait se révéler fatale. Mais mon fils me rend fort. Car Azrael se savait capable de se surpasser pour Rickard, de tout donner pour son bien-être. Lorsque finalement les trois cavaliers ralentirent l'allure, ils se trouvaient non loin d'un petit ruisseau, dont le son cristallin leur parvenait dans le calme des environs. Azrael savait qu'il faudrait de longues heures aux sauvages pour les retrouver, si bien qu'ils en aient envie. Et après les pertes subies lors du dernier affrontement, le franc-coureur doutait que les hommes de la montagne se laissent à attaquer à nouveau les trois cavaliers. Sautant à terre, Azrael boita maladroitement jusqu'au ruisseau, se laissant tomber à genou. Se penchant en avant, il forma un bol de ses mains, s'aspergeant le visage, nettoyant la souillure rouge l'ayant éclaboussé au moment de la décapitation. Buvant ensuite un long trait d'eau fraîche, il ne se releva qu'une fois désaltéré. « Rickard, fais boire les montures, puis trouve du bois pour le feu. » La sienne aussi. Le regard de son père assez explicite, le jeune homme s'occuperait aussi du cheval du bieffois. Avec lequel Azrael devait s'entretenir. « Votre écuyer, un imbécile. » Le franc-coureur n'était pas connu pour sa tendresse, au contraire il se montrait bien souvent trop rude, que ce soit en actes ou en paroles. « Mais nous sommes en vie, et c'est une bonne chose. » Il fallait à présent s'occuper des différentes blessures, qu'il s'agisse de son mollet, l'épaule du chevalier, ou encore du mal de crâne que Rickard ne manquerait pas d'avoir à cause des coups reçus sur la caboche. « Je suis Azrael, et voici mon fils, Rickard. » Voilà, les présentations faîtes, ils pourraient tous se reposer un peu, et récupérer de cet affrontement bref, mais d'une grande brutalité.
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MessageSujet: Re: quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas)   quand les clans passent à l'attaque (azrael&horas) EmptyMar 17 Mar - 13:59

La chevauchée avait été folle. L’équipée sauvage. Les montures s’ébrouaient et expirait bruyamment, fatigué par la course. Les cavaliers également. Il fallait dire que chacun des membres de la compagnie avait été assez affecté, physiquement, par l’altercation. La douleur sourde qui tirailler l’épaule de Horas le faisait un peu délirer. Il n’avait aucune conscience du temps qui s’était écoulé depuis leur fuite et ses repères géographiques étaient quelque peu fumeux. Tout ce qu’il savait, c’est qu’ils s’étaient arrêtés. Ils s’étaient éloignés de la route principale – surement celle qui menait aux Portes Sanglantes – pour s’approcher d’un espace faiblement boisé. Les terres du Val, ou du moins la zone qu’ils parcouraient, était assez désolé, non s’en être dénué de charme, mais les grandes plaines rocheuses inlassablement balayait par les bourrasques de vent n’était que très peu fécondes et leurs rares enfants étaient tordus par la force du souffle permanent. La compagnie s’était donc abritait du vent dans une sorte de bosquet géant composé de plusieurs arbres au tronc biscornu. Parmi les feuilles sifflait le vent et filtrait les rayons du soleil chagrin qui les boudait, se cachant à la première occasion derrière d’épais nuages gris. Le léger clapotis de l’eau qui dévaler les galets et les pierres polis par le liquide indiqua à Horas qu’il approchait – ou qu’ils étaient déjà à côté – d’un ruisseau. Le chevalier tira sur les brides de Vestfala, pestant contre la douleur, et mis lourdement pieds à terre, s’appuyant contre l’encolure chaude de la jument. Etait-ce la chaleur de la bête qu’il ressentait contre son front ? Ou était-ce la fièvre qui émanait de lui ? Il avait la gorge sèche. Dans la brume de la douleur il se laissa tomber au sol bruyamment, sur ses genoux et plongea son visage dans la source fraiche. Il but de grosses gorgées d’eau puis releva la tête afin d’inhaler l’air. Des piques glacées lui perforèrent les poumons. Il toussa bruyamment. Son compagnon indiqua quelque chose au plus jeune du groupe. Horas n’entendit pas correctement. Quelques instants après, le jeune tirait doucement Vestfala par la bride afin de la diriger vers le cours d’eau. Son père s’approcha du chevalier de Hautjardin. « Votre écuyer, un imbécile. » Horas ne put qu’approuver d’un hochement de tête. Il tenta de rire mais une quinte de toux secoua derechef sa gorge. Le gout métallique du sang roulait sur sa langue. « Mais nous sommes en vie, et c'est une bonne chose. » L’épaule de Horas lui assurait bel et bien qu’il était en vie, oui. « Je suis Azrael, et voici mon fils, Rickard. » Ronce-Cœur lanca un regard dans sa direction. « Horas Tyrell … » sa vision se brouilla alors et il eut une sensation de vertige. La plaie devait commenàait à s’infecter. Horas cligna plusieurs fois des yeux afin de clarifier sa vision.
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