(1.1) le tournoi mortuaire

**Date d'arrivée :** 01/06/2014

Le tournoi mortuaire

Quatre semaines. Quatre semaines que feu Viserys premier du nom, Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, s'est endormi pour ne plus jamais se réveiller. Mais plus que le deuil, c'était dans un profond climat d'indécision que sa mort avait plongé les six royaumes composant le Trône de Fer, notamment au sujet de sa succession. Si par droit de naissance le couronnement devrait légitimer son fils aîné, Aegon II, en tant que nouveau roi, Viserys n'a jamais caché son intention de voir sa fille le remplacer à sa mort. Celle-ci n'a d'ailleurs pas hésité, quelques heures seulement après la mort de son père, à envoyer des corbeaux dans tout le royaume afin de revendiquer le trône, et informer de ce fait que son couronnement aurait lieu deux semaines plus tard. Mais sous l'influence du Conseil Restreint, de la Main ainsi que du lord commandant de la Garde Royale, ce fut plutôt une convocation aux principaux nobles qui fut envoyée, et non pas pour un couronnement mais pour un tournoi donné en l'honneur de feu le roi Viserys. Et si certains seigneurs se trouvent à Port-Réal depuis plusieurs jours, de nombreux arrivent chaque jour à la capitale, suivis de leurs suites et familles, afin d'assister à ce qui promet d'être non seulement un tournoi riche en émotion, mais également un moyen de palper le terrain par rapport à la suite des événements. Car si personne n'ignore la prétention de Rhaenyra et son intention d'être couronnée, il ne faut pas oublier Aegon II et ses partisans, ayant fait le déplacement depuis Peyredragon pour l'occasion.

Et autant dire que ce tournoi promet d'être grandiose, s'étalant sur trois jours. La première matinée sera consacrée à des joutes où prendraient place les écuyers, afin qu'ils puissent étaler aux yeux de tous le fruit de leurs apprentissages auprès des différents seigneurs. L'après-midi se tiendrait un concours d'archers, avec comme récompense un magnifique arc blanc en bois de barral. Le soir un banquet se tiendrait dans le Donjon Rouge, en présence de la haute noblesse du royaume, où le Conseil Restreint devait faire une déclaration sur le précédent roi, et donner quelques éclaircissements sur l'identité de la prochaine personne qui prendrait place sur le Trône de Fer. La deuxième journée accueillera toute la matinée la grande mêlée, où s'affronteraient reîtres et chevaliers itinérants, dans un combat promettant de se montrer ... sanglant. L'après-midi serait quant à lui consacré aux premières joutes du tournoi à proprement parler, mais ne se lançant que l'un contre l'autre les chevaliers de bas rang espérant accéder aux prochains tours, qui ceux-ci ne se tiendraient que le dernier jour : là interviendraient les nobles seigneurs et autres chevaliers de renom, aspirant à la victoire finale. Un beau programme, promettant son lot d'action et de sang, de gestes grandioses et de rebondissements. Sans oublier les coulisses, où ne manqueraient pas les coups bas et les murmures à voix basse.

Déroulement
Pour cette première partie du tournoi, veuillez prendre en compte les éléments suivants :

ϰ le tournoi commence exactement quatre semaines après la mort du roi Viserys I Targaryen.
ϰ ce passage se passe justement le premier jour du tournoi, quelques heures seulement avant le début des joutes opposant les écuyers.
ϰ vous pouvez donc raconter l'arrivée de votre personnage à Port-Réal, si il s'y trouve depuis longtemps où depuis quelques heures à peine, assister aux premières joutes, encourager vos écuyers ou tout simplement vous promener dans Port-Réal.
ϰ il n'y a pas d'ordre de passage, mais Le Conquérant se chargera de rythmer vos aventures.
ϰ afin de privilégier la rapidité et l'action, veuillez ne pas faire de réponses trop longues : la limite de vingt lignes habituelle est baissée à dix pour cette intrigue.

Participants
ϰ Aemond Targaryen
ϰ Aericia Tyrell
ϰ Alexandre Sombrelyn
ϰ Allyria Dayne
ϰ Althéa du Rouvre
ϰ Azrael
ϰ Edmure Tarbeck
ϰ Gregor Harlton
ϰ Horas Tyrell
ϰ Jon Baratheon
ϰ Maegor Tyrell
ϰ Mina Mallister
ϰ Olyvar Dayne
ϰ Petyr Baratheon
ϰ Quentyn Qorgyl
ϰ Rowena Tully
ϰ Tomaj Stark
ϰ Valena Toland

**Date d'arrivée :** 06/06/2014

Aemond se plaisait dans l'activité débordante s'étant emparée de Port-Réal depuis quelques jours. Certes, la capitale se trouvait, en tout temps, particulièrement active, mais l'approche du tournoi mortuaire donné en l'honneur de son père emplissait le jeune homme d'anxiété. Et si d'un côté la tristesse due à la disparition d'un être cher et aimé marquait encore fortement Aemond, ce dernier savait qu'il ne pouvait se morfondre très longtemps, car il sentait au fond de lui que des temps troubles s'approchaient rapidement, tels des nuages sombres se lançant à l'assaut des côtes. Et pourtant, le Targaryen se sentait d'humeur agréable ce matin, vêtu d'habits noirs brodés de rouge, l'imposant dragon tricéphale cousu dans son dos rappelant à tous son statut de prince. A sa ceinture, glissée dans son fourreau magnifiquement ouvragé, se tenait Noire Sœur, épée jadis portée par Visenya Targaryen, soeur-épouse d'Aegon le Conquérant.

Se déplacement rapidement dans le Donjon Rouge, il esquive autant ses gardes qu'Alexandre Sombrelyn, auquel il fait clairement comprendre qu'il ne désire nullement être suivit par une Blanche Épée : Sautant agilement sur un cheval à la robe aussi noire que la nuit, le prince parcourt rapidement les rues bondées de Port-Réal, quittant l'enceinte imposante de la capitale pour les champs à l'ouest de la ville, où se tiendrait la majeure partie des épreuves du tournoi. Les lices accueillant les joutes auxquelles prendraient part les écuyers s'entourant déjà de populace, joyeuse à l'idée de voir s'affronter les chevaliers en herbe. Le sien, Aemond se réjouissait de le voir à l'oeuvre, et il savait que Rendly Lannister devait être en train de se préparer dans une quelconque tente. Il irait plus tard, une heure avant le début des affrontements, le soutenir : ce qui lui laissait presque trois heures devant lui. Trois heures pour parcourir les visiteurs venus de tout le continent, reconnaître des amis ou compagnons d'aventures.

**Date d'arrivée :** 26/02/2015

Ah, voilà que nous étions maintenant au complet. A l'exception de Père et Mère qui arriveraient aux festivités ensemble et seuls, surtout seuls, de Theon et Raymond qui nous suivaient que personne n'avait réussi à localiser, tout le monde était là. D'un côté, Victarya et moi, de l'autre, ser Horas et mes deux soeurs. Dès que j'étais avec dame mon épouse, ils me fuyaient comme la peste et commençaient à se chuchoter des choses. Ce qui était en toute vérité, amusant, pour moi surtout et non pour ma femme. Le silence régnait, et pour le rompre on se souriait, on se souriait en inclinant la tête comme si nous étions de parfaits inconnus. Mon oncle, par contre, semblait ailleurs, perdu dans un quelconque royaume de ses rêves. Il avait l'air grincheux et ne pipait aucun mot, alors que le carrosse avançait doucement, s'arrêtant à plusieurs reprises à cause des rues peuplées de gens.

"Oncle, quelque chose vous tracasse ?"

Et je le souris. Parce que c'est ce qu'il fallait faire dans ces situation, sourire et cacher son jeu. C'est cela que nous nous apprêtions à faire dans quelques instants quand nous serons en compagnie de toutes les familles nobles de Westeros. Sourire et faire semblant. C'est une leçon que nous avions tous appris depuis tellement longtemps.

**Date d'arrivée :** 06/06/2014

Partout où Aemond passait, les gens du peuple l'honoraient d'un signe de la tête respectueux, d'une légère courbette ou de quelque parole amicale. Après tout le prince restait quelqu'un d'apprécié, justement parce qu'il n'hésitait pas à se promener sans être entouré d'une escorte armée empêchant tout contact. Car si d'un côté le jeune dragon sait se montrer courtois et faire usage de toute l'éducation royale reçue, il apprécie également le contact simple et sans détours des roturiers. Tiens voilà justement le carrosse Tyrell. Se frayant un chemin parmi la populace, l'engin tiré par de magnifiques chevaux blancs se déplaçait avec grâce, sans trop souffrir de l'irrégularité du terrain : malgré les hordes envoyées par le Conseil pour aplanir toute la place, certaines bosses persistaient, même si tous les cailloux se trouvaient hors de vue. Ne sachant trop quel membre de la maison Tyrell prenait place à l'intérieur du carrosse, Aemond décida de ne pas l'interpeller : il ne souhaitait nullement tomber nez à nez avec le redoutable Lyam, même si le prince espérait qu'il s'agisse d'Allaya. Il n'avait en effet pas encore eu l'occasion de beaucoup la voir, malgré le fait qu'elle se trouve à la capitale depuis deux jours. Imbécile, tu aurais dû faire venir Jared. Le chevalier errant, relativement connu à Port-Réal, saurait néanmoins faire preuve de discrétion dans ces moments, et Aemond l'aurait envoyé enquêter sur le carrosse et ses occupants. Mais le mal était fait, et il ne devait retrouver son homme de main que plus tard, selon ce qu'ils avaient convenu. Continuant à avancer parmi la foule, le deuxième fils de feu le Roi Viserys garda néanmoins un œil sur le carrosse, qui déjà s'éloignait ...

**Date d'arrivée :** 03/03/2015

Je me souviens encore de la lueur de malice et d'excitation qui avait pris place dans mon regard lorsque ma famille avait reçu l'invitation aux festivités en l'honneur de feu le roi Viserys. La perspective d'un tel événement m'enchantait. J'avais envie de sortir des terres de l'Orage, de voir du pays et surtout de m'amuser, de me divertir et de rencontrer du monde. Alors quoi de mieux qu'un tel événement ? Évidemment, faisant honneur à ma famille, j'allais participer aux joutes, il était impossible pour moi de faire autrement. Je suis un très bon jouteur et je compte bien mettre mes compétences au profit du salut et de la fierté de ma famille. Debout devant le miroir, dans la chambre luxueuse et relativement grande que j'occupe avec mon épouse, j'entreprends de terminer de me vêtir comme il se doit. Voilà un peu plus d'une journée qui nous sommes présents à Port-Réal et maintenant que je suis bien reposé du voyage, il est temps de passer aux choses sérieuses. Vêtu aux couleurs des Baratheon, de noir rehaussé de broderies d'or, sans oublier une large cape du jaune Baratheon, rehaussée par le cerf noir dont la couronne était cousue de perles. Une petite merveille, mais je tenais à faire particulièrement bonne impression. Le tout mettait en avant ma haute stature et mon corps athlétique, pour ma plus grande fierté. Mon épouse, Lady Cersei, entreprend alors de discipliner mes cheveux, choses relativement ardues, mais elle parvient à un résultat concluant. Le dernier atout de mon accoutrement, n'est autre que le large collier d'or, symbole de mon rang de noble. Récupérant mon épée, Fléau, dans son fourreau de cérémonie, noir satiné, rehausse de broderie, je passe à ma ceinture cette arme qui ne me quitte jamais. Prenant une grande inspiration, je dépose un baiser sur le front de Cersei en guise de remerciement, avant de porter un regard sur sa tenue. Elle est-elle aussi éblouissante, d'une robe longue dorée, rehaussée de broderies noires, le tout agrémenté de magnifiques œuvres de joaillerie. Je lui souris, sourire qu'elle me rend et c'est bras dessus dessous que nous sortons de notre chambre afin de nous rendre dans la cour ou un carrosse nous attend pour nous rendre aux festivités et nous retrouverons le reste des Baratheon, mais aussi des invités. Je me sens parfaitement serein, aucune nervosité, je suis conscient de mes capacités pour les joutes, mais surtout, j'ai hâte de découvrir le monde présent, les divers invités et de probablement retrouver de vieilles connaissances. Cette perspective empli mon regard d'une certaine malice, mais aussi d'excitation, je suis à l'image d'un enfant aujourd'hui, d'un grand enfant.

**Date d'arrivée :** 10/02/2015

Port Real... pour Tomaj, c'est dès l'entrée de la ville que commençait l'aventure. Il n'y avait jamais mis les pieds, et on était loin, très très loin des terres qu'il foulait habituellement. Tout était immense, animé, plein de nouveauté. Trop grand, même. Il se sentait perdu ici, même en chevauchant à la tête de la délégation envoyée par Winterfell. Trop de bruit, trop de couleurs, trop de beauté aussi, si bien qu'on ne savait où poser les yeux.
Il était arrivé la veille, et sitôt tout le monde installé, avait saisi l'opportunité d'aller explorer un peu plus la cité. Sans se perdre, ce qui était déjà un défi en soi. Il devait prendre par aux joutes, mais ce n'était pas le plus important, il le savait pertinemment. La guerre civile menaçait, et c'est bien pour en savoir plus que la plupart des familles nobles avaient été réunis ici.
Mais à l'heure actuelle, il ne pensait pas à ça. Il désirait seulement en prendre plein la vue, et Port Real était l'endroit rêvé. Il s'était levé tôt ce matin, harnachant sa monture et filant explorer la cité. C'était le matin que se prenait le pouls de la ville, lorsque le marché se remplit de femmes et d'enfants, que les servants commencent leur travail et que les nobles seigneurs dorment encore. Même vêtu des couleurs Stark, il se doutait bien que peu de roturiers l'identifieraient : le Nord n'était pas connu pour jouir d'une grande popularité parmi les territoires du Sud. Et puis, avec le tournoi, il y avait bien assez de nobles à admirer sans s'encombrer d'un jeune inconnu, tout noble soit-il. Peut-être cela changerait lors du tournoi, mais même là, Tomaj ne se faisait guère d'illusion.

Le Tournoi... les pas de sa monture l'entraînèrent vers le lieu où devaient se dérouler les épreuves. Quelques badauds s'y pressaient déjà, et Tomaj n'eut aucun mal à se remémorer le déroulement des épreuves. Les écuyers joutaient débord, et tout semblait prêt pour les accueillir. Les carrosses aussi commençaient à arriver, ne permettant pas d'identifier les occupants, seulement leurs famille. Baratheon, Tyrell... le jeune Stark ne les connaissait pas, pas même de vue, et il était probable que la réciproque soit vrai. Les Stark n'étaient guère adeptes des fêtes de la noblesse. Et la dernière fois, il était bien trop jeune pour accompagner son père.
Son anonymat, tout relatif qu'il soit, ne lui déplaisait pas de toute façon : il n'avait jamais été porté sur les grandes réunions de la cour. Aujourd'hui, c'était différent : le sort du royaume était en jeu, et on ne pouvait pas ne pas s'intéresser à la succession du roi Viserys I, qui promettait d'être plutôt chaotique.
De loin, il aperçut Aemond Targaryen, juché sur un cheval noir comme le jais, mais se garda bien de l'interpeller. Il lui faudrait bientôt présenter ses condoléances, mais pour le moment, être à l'écart de toute cette agitation n'était pas un mal.

**Date d'arrivée :** 19/02/2015

Horas pestait. Non seulement la foule qui encombrait les rues ralentissait la progression du carrosse alloué à la délégation de Hautjardin, mais sa simple présence à un tournoi le mettait hors de lui. Des années qu’il s’était retiré des compétition publiques, pour diverses raisons ( l’une étant qu’il trouvait ce spectacle comme étant une farce grotesque ) et pourtant le voici, inconfortablement installé dans un carrosse à la garniture dorée d’un baroque de mauvais gout. S’il n’en retourné que de sa décision, il aurait préféré être parmi la horde de roturier, à pieds, plutôt que de s’éterniser dans ce maudit véhicule qui ne daignait pas bouger. Mieux, il aurait préféré rester au Bief. Non seulement pour son aversion pour les joutes mais également parce que son épaule qui avait été meurtri lors d’une excursion dangereuse du chevalier de Ronce-Cœur dans le Val, quelques semaines plus tôt, n’était pas encore guéri. S’il se ridiculisait publiquement à cause de ce handicap il n’en survivrait surement pas. Hélas, si la délégation de Hautjardin s’était présentée incomplète lors des ‘festivités’ en l’honneur de feu le régent il y aurait eu fort à parier que cela n’aurait pas était dans l’avantage du Bief. Surtout que la succession de Viserys I s’annonçait conflictuels et il ne faisait aucun doute que le fracas de ses frictions fratricides allait se répercuter dans tout Westeros dans les jours à venir. Lyam avait bien fait comprendre à Horas qu’il était dans son intérêt, et dans celui du Bief, de tenter d’être dans les bonnes grâces des prétendants au trône. Qui plus est, les tensions avec Dorne avaient peut-être été atténué par une période de paix relative mais personne ne se leurraient, la guerre allait revenir. Si le Bief devait faire face sur deux fronts, contre Dorne et contre les coalitions qui allaient surement se former autour des deux Targaryen, Hautjardin risquait bien d’être en sérieux désavantage. Les plantes aux racines les plus fortes ne meurent pas aussi fallait-il consolider les alliances mutuelles avant que l’hiver de la guerre ne vienne tout ravager.

L’air renfermé et ronchon, ce qui contrastait drastiquement avec sa jovialité et sa volubilité habituelle, Horas ne daigna pas regarder ou parler aux autres membres de sa famille qui occupé également l’habitacle. Non pas qu’il s’entende en mauvais terme avec eux, ou qu’il les tienne pour responsable de quoique ce soit. Il avait toujours adoré ses neveux et ses nièces. Il était trop absorbé par la rage et la frustration cuisante pour paraitre d’humeur plus joyeuse. Il gardait un regard noir rivé sur la foule du dehors sans pour autant éprouver du ressentiment ou du dégout à l’égard des roturiers. Il avait tellement côtoyé de soldats et de petites gens pour se débarrasser des préjugés qui incombaient normalement aux représentants de la noblesse. Il tripotait nerveusement le pommeau de Leoguld, sa lame. S’il avait tronqué son armure légère habituelle pour une tenue plus sobre et plus ‘riche’ toute d’or et d’émeraude, ce n’était qu’a contre cœur. Non seulement devait-il se pavaner de la sorte pour plaire mais il devrait également attendre que l’épreuve des joutes soient mis en place afin d’avoir un petit peu d’action. Contrairement aux avides de spectacle qui désiraient se repaitre de la simple vu des combats, Horas lui voulait y participer. Evidemment, envoyer un noble à la mêlé aurait fait mauvais genre. Le chevalier pesta intérieurement à l’encontre de son frère, ce qu’il faisait rarement. Il tenta de se réconforter en imaginant la boisson et les femmes qui serviraient de récompense à ce service publique ingrat qu’il rendait au Bief lors des banquets à venir. C’était au moins ça.

**Date d'arrivée :** 06/02/2015

Encore perché en haut de l’une des nombreuses tour du Donjon Rouge, Edmure balayait Port-Réal en émoi, du regard. Roturiers et Nobles s’activaient dans un brouhaha constant dans un but commun, qu’il trouvait très ironique à son goût : Le Tournoi Mortuaire en l’honneur de feu le Roi Viserys I Targaryen. Bien qu’il eut été ces quelques dernières années à son service de manière loyale et efficace, de sa mort il ne ressentait absolument rien du tout. Pas même une trace de regrets, bien qu’en public ses traits eurent été marqués par la plus sincère des condoléances.

Non, lui était plongé dans cet instant de pure hypocrisie comme tout le reste du peuple de la Couronne et des autres Royaumes. Il se fichait de rendre honneur par un Tournoi, il voulait en savoir plus sur la tournure que prendraient les choses par la suite. Cet événement l’enchantait pour une chose unique : C’était bien le moment le plus propice pour aller faire la pêche à toutes les informations compromettantes possibles. Plus y’avait-il de monde focalisé sur la même péripétie, plus ses propres discussions étaient peu remarquées et ce, même avec quelques milliers de personnes autour de lui. La magie des festivités. Du vrai pain béni pour le maître des espions.

L’homme prenait tout son temps pour se déplacer jusqu’au lieu des premières joutes. Tout vêtu de riches vêtements aux couleurs Royales, à la fois sobres et marquant très nettement son rang par le luxueux tissus, il se déplaçait en toute tranquillité, en se fondant même parmi la foule. Tandis que les regards étaient tournés vers le passage des invités de prestiges, il se faisait discret, petit, se faufilant à la manière d’une petit souris. Tyrell, Baratheon, Stark.. Même les représentants de la principauté de Dorne avaient fait le chemin, à sa plus grande surprise. Un fin sourire se dessinait sur son visage. Comment allait se passer la rencontre entre Le Bief et Dorne en ce temps de trêve ? Leur relation plus que tendue devraient amener du piment au Tournoi qui, malgré toute l'effervescence qui gravitait autour, était une coutume si ennuyante quand aucune tuile n’arrivait.

Edmure quittait la rue principale, empruntant ça et là des ruelles devenues quasi désertes pour l’occasion, sans crainte de faire mauvaise rencontre. Il avait toujours des yeux attentifs posés sur lui. Il s’éclipsait du côté des tentes où les jeunes écuyers se préparaient au proche affrontement, qui dévoilerait leur apprentissage aux yeux de tous. Il cherchait plus particulièrement celle de son neveu, Jojen, dont il était devenu plus proche depuis le décès de sa soeur, mère de l’adolescent, Serena Lannister, née Tarbeck. En tant qu'oncle, il se devait bien de lui porter quelque encouragements..

**Date d'arrivée :** 26/02/2015

Ah, voilà que nous étions maintenant au complet. A l'exception de Père et Mère qui arriveraient aux festivités ensemble et seuls, surtout seuls, de Theon et Raymond qui nous suivaient que personne n'avait réussi à localiser, tout le monde était là. D'un côté, Victarya et moi, de l'autre, ser Horas et mes deux soeurs. Dès que j'étais avec dame mon épouse, ils me fuyaient comme la peste et commençaient à se chuchoter des choses. Ce qui était en toute vérité, amusant, pour moi surtout et non pour ma femme. Le silence régnait, et pour le rompre on se souriait, on se souriait en inclinant la tête comme si nous étions de parfaits inconnus. Mon oncle, par contre, semblait ailleurs, perdu dans un quelconque royaume de ses rêves. Il avait l'air grincheux et ne pipait aucun mot, alors que le carrosse avançait doucement, s'arrêtant à plusieurs reprises à cause des rues peuplées de gens.

"Oncle, quelque chose vous tracasse ?"

Et je le souris. Parce que c'est ce qu'il fallait faire dans ces situation, sourire et cacher son jeu. C'est cela que nous nous apprêtions à faire dans quelques instants quand nous serons en compagnie de toutes les familles nobles de Westeros. Sourire et faire semblant. C'est une leçon que nous avions tous appris depuis tellement longtemps.

**Date d'arrivée :** 06/06/2014

Se dirigeant sans réellement en prendre compte vers les tentes où les écuyers s'affairaient à préparer leurs équipements, Aemond ignorait totalement où se trouvait Rendly, mais à vrai dire il s'en fichait pour le moment : viendrait le temps où le Targaryen le retrouverait pour les vérifications et les encouragements, ainsi que quelques précieux conseils. Pour le moment, le prince se contentait de déambuler entre les tentes, s'arrêtant parfois pour recevoir quelque codoléance de la part de gens ne le connaissant même pas personnellement, ni ne s'étant trouvés en compagnie de feu le roi. Et même si parfois certains donnaient envie à Aemond de leur cabosser la figure, il se sentait néanmoins touché par cette vague d'amour et de proximité. Surtout qu'aujourd'hui la bonne humeur se trouvait au rendez-vous, sans doute avec le début des festivités. S'arrêtant brusquement, un canasson bai lancé au galop, plusieurs écuyers lui courant après en braillant, Aemond ne retint pas un rire amusé : lui-même avait vécu ce genre d'événements dans sa jeunesse, bien qu'il ne soit guère âgé, et d'un côté il se sentait désolé pour les jeunes garçons dont les joues se teintaient de pivoine à la fois sous le coup de l'effort, à la fois sous l'action de la honte provoquée par les regards et les rires.

Délaissant cette agitation, Aemond remarqua alors une silhouette connue, à laquelle un simple badaud ne ferait pas attention. De fins vêtements aux royales couleurs, taillés dans les meilleurs tissus évidemment, se trouvait drapé Edmure Tarbeck, le Maître des Chuchoteurs en personne ! Le Jeune Dragon savait que le membre du Conseil Restreint pouvait compter sur un réseau d'informateurs et d'espions, surtout à la capitale où rien ne lui échappait jamais, aussi le voir se promener dans les rues arracha un sourire de coin à Aemond. Ce dernier appréciant grandement le natif des Terres de l'Ouest, il s'en approcha assez rapidement, l'abordant d'un léger signe de la main, visage joyeux et amical. « Ser Edmure ! » Se rapprochant, évitant un de justesse un roturier occupé à porter deux lourds seaux emplis d'eau, le prince se demanda ce que le Maître des Chuchoteurs pouvait bien faire du côté des écuyers. « Êtes-vous venu voir les écuyers se chamailler dans la boue ? » Malgré le fait qu'il ne se soit fait adouber que depuis deux ans, Aemond se plaisait à s'élever au dessus des simples écuyers, sûr de lui et de ses capacités. Puis il se souvint que ser Edmure ayant pour soeur la défunte première épouse du seigneur Trystan Lannister, un ou plusieurs de ses neveux se devaient d'être présents. « Il me semble qu'hormis Rendly, d'autres Lannister devraient être de la partie ? » Car à vrai dire le jeune homme ne s'était que peu intéressé aux personnes arrivant à Port-Réal, trop occupé par la présence d'Allaya et d'autres festivités pour y faire attention. Mais il savait qu'Edmure devait savoir exactement qui avait pénétré les imposantes murailles de la capitale, avant même qu'elles ne soient entrées dans les Terres de la Couronne.

**Date d'arrivée :** 24/01/2015

Le soleil pointait à peine le bout de son nez quand la délégation arborant la bannière aux trois scorpions noirs sur fond rouge sang. Lorsqu'arrêtés par les garde en faction à la Porte du Roi. S'écartant, les deux cavaliers des Grès laissèrent un garde s'avancer, sans manque d'assurance devant les gens de Dorne visible à des lieux à la ronde. « Qui ... qui va là ? » Car si les gens du commun pouvaient entrer et sortir de la capitale sans être dérangés par le Guet, il en allait différemment pour les nobles : on se devait d'arrêter les délégations afin de pouvoir les mener aux appartements leur étant réservés, tout en les annonçant au Conseil Restreint et autres autorités de Port-Réal. Le garde au manteau teinté d'or parlait d'une vois hésitante, n'osant presque pas lever le regard sur les visages durs des hommes du sud. Du haut de sa monture à la robe rouge, un homme d'environ vingt-cinq ans s'avança. « Ceci est la bannière du seigneur Quentyn Qorgyle, seigneur des Grès. Voici son fils aîné, Doran, ainsi que dame sa mère, dame Cassandra. » Cette dernière darda ses yeux perçants sur le Manteau d'Or, ce qui fit ce dernier reculer d'un pas. Soeur de la princesse Lilia Martell, dame Cassandra avait hérité du même regard de feu, ainsi qu'un goût prononcé pour l'intimidation. « B ... bien. Le seigneur Quentyn ne vous accompagne-t-il pas ? » Balayant la délégation du regard, le garde du Guet ne parvenait pas à trouver, hormis le jeune Doran et sa mère, d'autres nobles, reconnaissables à leur prestance et à leurs habits richement décorés. « Mon seigneur Quentyn se trouve à Port-Réal depuis hier soir, alors je vous prie de nous faire accompagner jusqu'à nos quartiers. Veillez également à avertir le Conseil de notre présence. » Et en espérant qu'aucun gars du Bief ne se mette sur notre route, pensa Sigmar. Car si une accalmie durait depuis quelques temps maintenant aux frontières, un rien suffirait à embraser à nouveau le conflit. Reculant vivement hors du cercle formé par les lanciers montés de Dorne, le garde échangea deux mots avec les siens, visiblement rassuré de ne pas faire partie de la colonne du Guet accompagnant la délégation des Grès à-travers les rues bondées de Port-Réal.

**Date d'arrivée :** 17/02/2015

Si la plupart des gens attirés à Port-Réal à cause du grand tournoi donné en l'honneur de feu le roi Viserys premier remplissaient les auberges, Azrael ne pouvait pas se permettre ce luxe : si quelques contrats récemment terminés lui assuraient une bourse quelque peu pleine, il n'estimait pas concevable de les perdre, pour ainsi dire, dans une auberge, alors que les champs entourant la capitale restaient libres. Le natif de Salvemer et son fils se trouvaient à Port-Réal depuis deux jours maintenant, après un périple dans le Val d'Arryn : ce dernier n'ayant pas été de tout repos, Azrael espérait pouvoir reprendre un peu ses forces avant la grande mêlée où il comptait bien participer. Et ce même si l'estafilade au mollet héritée du combat conter les hommes des Montagnes de la Lune, désormais une belle cicatrice rosée, lui tirait encore un peu parfois lorsqu'il allongeait le pas.

Comme hébergement, le franc-coureur ne disposait que sa tente en toile grise, suffisante pour que son fils et lui puissent s'y allonger confortablement sur deux épaisses couvertures, leurs affaires soigneusement entreposées dans un recoin. Petite astuce, un trou creusé à même le sol, où une boite en bois sombre contenait la plupart de leurs économies et de leurs bien précieux : une fois l'orifice rebouché et soigneusement camouflé, Azrael ne craignait plus de s'aventurer loin de son campement sans être dérobé. « Veille à ce que les chevaux soient bien nourris, je vais en ville voir si mon bouclier est prêt. » Comptant être reconnaissable une fois dans la mêlée, sachant que s'il faisait bonne impression on lui proposerait plus facilement des contrats, Azrael avait commandé auprès d'un peintre spécialisé dans les boucliers une peinture. Le franc-coureur se réjouissait du résultat, aussi il ne pu retenir un sourire lorsque son écu lui fut présenté : un cheval indigo sur champ d'argent trônait fièrement sur le chêne bardé d'acier. Se délestant de quelques étoiles de cuivre, Azrael décida de passer par les lices où s'affronteraient d'ici peu les écuyers. Rickard aurait un mot à dire. Sauf que son fils ne possédait pas le titre d'écuyer, à défaut d'en occuper toutes les fonction. Et je ne suis pas un noble ni un chevalier. A voir tous ces jeunes garçons aux visages juvéniles, le franc-coureur sentit son coeur se serrer. Eux n'ont jamais connu les combats, le sang, la mort. Au contraire de Rickard.

**Date d'arrivée :** 01/06/2014

Le tournoi mortuaire

Alors que les préparatifs duraient depuis quelques heures maintenant, tout semblait prêt afin que le petit tournoi, comme on le surnommait déjà, ne débute. Alors que tout le monde semblait attendre, les écuyers tentant de calmer leurs canassons, leurs chevaliers prodiguant les ultimes conseils avant de les lancer dans l'épreuve. Puis, couvrant le martèlement des sabots et le cliquetis des armures, se firent entendre des acclamations venant des portes de la capitale, et bientôt la populace se pressa dans cette direction. A la tête d'une colonne de soldats du Guet venaient deux membres de la Garde Royale, dont ser Arryk Fengué, perchés sur de magnifiques destriers blancs, autant leurs armures que leurs longues capes d'un blanc immaculé. « Faites place ! Faites place à la Princesse Rhaenyra Targaryen et au Prince Aegon. » D'une voix limpide, ser Arryk annonçait la venue de l'aînée de feu le roi, resplendissante dans sa robe aux couleurs de sa maison, toute de noir et rouge vêtue. Ses cheveux pâles dressés en une complexe coiffure semblait luire tel de l'argent, tandis qu'elle montait un cheval d'un noir aussi sombre que la nuit. Perchée en amazone, Rhaenyra incarnait de par sa posture toute la puissance de la royauté, promenant son regard de fer sur l'assistance. Car si beaucoup n'hésitaient pas à l'acclamer, elle remarqua que nombreux étaient ceux gardant le silence, et il lui sembla même apercevoir quelques regards haineux. Mais elle ne craignait nullement pour sa sécurité : outre la vingtaine de Manteaux d'Or et les deux blanches épées, de nombreux hommes à sa solde se trouvaient parmi les roturiers, prêts à desceller tout acte de rébellion. Se dirigeant vers l'estrade réservée à la royauté, la petite délégation forme rapidement un cordon de sécurité autour de la reine, qui accompagnée de son fils aîné, paré pour l'occasion de ses plus beaux vêtements. Prenant place sur la chaise richement décorée, la princesse marque une petite pause le temps que tout le monde s'installe : parmi la noblesse l'on peut notamment apercevoir le seigneur Chyterring et son épouse, ainsi que divers autre seigneurs des terres de la Couronne, dont les Harte et les Velaryon. Évidement tous les nobles désirant assister à l'affrontement des écuyers se verrait immédiatement mettre une place à disposition sur l'estrade royale, celle-ci assez grande pour accueillir la moitié de la noblesse du continent. Lorsque tout fut prêt, Rhaenyra se leva, et adoptant une posture montrant toute sa confiance, s'adressa d'une voix claire à l'assistance. « Je vous remercie à tous d'être venus à Port-Réal, afin de pouvoir honorer de votre présence la mémoire de feu le Roi Viserys Premier du Nom, qui fut non seulement votre souverain, mais également mon Père. » Marquant une pause de quelques secondes, elle balaya les alentours de son regard perçant. « S'il s'en est allé, il en va de notre devoir de chérir les souvenirs, et de la période de paix ayant marqué son règne. De nombreux chevaliers de renom ont servis feu mon Père, mais il est à présent temps de voir à l'action ceux qui, dans le futur, serviront le Trône de Fer. » Ce trône qui un jour sera mien. Ses paroles semblèrent faire quelque effet sur l'assistance, et plusieurs hourras se firent entendre. « Je demande donc aux écuyers s'affrontant aujourd'hui d'honorer non seulement leurs chevaliers, mais également feu le Roi Viserys Premier du Nom ! Que le tournoi commence ! » D'un signe de la main, elle ordonna le début des réjouissances. Et tant d'un côté que de l'autre de la lice, deux jeunes garçons s'observaient, prêts à en découdre après avoir salués la Princesse. Et l'excitation grimpait du côté de la populace, anxieuse de voir qui serait le premier à tomber sous l’œil attentif de Rhaenyra. Car celle-ci voulait être vue, observée, détaillée : au moment d'organiser dans les détails les différentes journées composant le tournoi, elle avait fortement insisté auprès du Conseil pour être celle qui lancerait le tournoi. Pour Rhaenyra, cela représentait un geste fort, marquant sa détermination à reprendre la couronne de son père. Et même les plaintes et les pressions exercées par son jeune frère, Aegon II, ne l'avait fait plier. Je suis destinée à être Reine.

Explications
Pour cette première partie du tournoi, veuillez prendre en compte les éléments suivants :

ϰ ce tournoi oppose uniquement des écuyers, la plupart servant des chevaliers réputés et originaires de nobles maisons.
ϰ l'excitation au sein de la foule est palpable, chacun choisissant quel jouteur soutenir, parfois en fonction du seigneur qu'il sert.
ϰ la tribune royale accueille la princesse Rhaenyra ainsi que des nobles des Terres de la Couronne.
ϰ tous les nobles présents sont conviés à siéger auprès de la princesse, pouvant sans autre profiter pour discuter avec elle.

**Date d'arrivée :** 19/02/2015

Horas détacha son regard de la foule. « Le poids de la charge, mon neveu. Il me semble que c’est ton premier tournoi, n’est-ce pas ? Le premier à tousj e suppose même ? » Il jeta un regard interrogatif à l’ensemble des occupants du carrosse. « Vous verrez bien vite qu’on se pavane seulement et que tout est éclat, mais rien de vrai. Cela m’ennuie. » Sans compter sur Roland, cet empoté. Pour ménager son orgueil, Horas se garda de laisser s’échapper cette dernière pensée. Le chevalier avait la fâcheuse tendance à changer d’écuyer a un rythme effréné, la plupart du temps parce que les pauvres garçons d’écurie succombait, par inattention ou manque d’expérience, en suivant leur maître dans ses cavalcades inconsciente. Horas aimer blâmer ces ‘incapables’ pour leur mort mais les Sept aurait à redire sur le comportement de Ronce-Cœur, ce dernier n’éprouvant que bien peu de considération pour ces pauvres âmes. Toujours était-il que son écuyer actuel, Roland, était tout aussi empoté que ses prédécesseur, le faire participer à des joutes publiques était un coup à ridiculiser Hautjardin, ou le chevalier de Ronce-Cœur tout du moins ( ce qui, pour Horas, était tout aussi important que les affaires d’Etat. ). Le chevalier priait pour que la foule qui encombrait le passage retarderait assez le carrosse pour lui éviter d’assister à la ridiculisation de la maisonnée Tyrell. Ou au moins que l’écuyer ne soit pas désarçonné par un dornien, Lyam ne lui pardonnerait jamais ( car Lyan lui imputerait forcément l’échec de son écuyer. )

Le carrosse sembla accélérer. Peut-être la route s’était-elle dégagée. Le son des trompettes claironna dans l’air. Horas doutait que l’on acclame l’arrivée de la délégation du Bief. Ce devait être le coup d’envoi du tournoi. « Eh bien espérons qu’il n’y ait pas de dornien alors … » marmonna le chevalier. Un garçon au visage neutre et à l’habit royal vint ouvrir la porte du carrosse. Horas, qui était le plus proche de l’ouverture, mis pieds à terre et jeta un coup d’œil circulaire. Partout l’on se pressait dans les tribunes ou contre les barrières de bois pour s’approcher le plus possible de la piste. Tel des papillons qui se pressent pour suçoter le sang, les spectateurs avides du fracas des lances contre les plastrons d’acier voulaient se dégoter la meilleur place pour le spectacle. Les trompettes s’étaient tues et un crieur annonca l’arrivée des régents. La voix claire de Rhaenyra Targaryen s’éleva alors. Bon. Le tournoi n’était pas encore lancé, mais cela ne tarderait. Un garde revêtant l’armure dorée de la Garde Royale indiqua à Horas la direction de l’estrade réservée à la noblesse. Il fallait se presser, arriver en retard ajouterait de l’embarras non désiré. Le chevalier de Ronce-Cœur fit alors volte-face et aida les dames de Hautjardin à descendre du véhicule. « Pressons-nous, il ne faudrait surtout pas manquer cela ! » railla-t-il.

**Date d'arrivée :** 16/02/2015

Althéa était heureuse, un tournoi certes mortuaire était un grand événement ou elle pourrait rencontrer les différents grands du royaume. Elle était arrivée avec son frère Antos et son oncle Athos, les deux l'avaient protégée et surtout il n’y avait pas sa belle sœur Lyanna et cela la rendait très heureuse. La famille du Rouvre était arrivée avec les Tyrell. Althéa s’était baladée dans Port Réal avant de rentrer là ou se tenait les joutes.

Alors qu'elle cherchait des yeux son frère, elle rentra dans un homme. Elle se trouva idiote devant cet homme brun qui était, on pouvait le dire pas si laid que cela. Excusez moi, j'espère que je ne vous ai pas fait mal. Je suis trop maladroite encore désolé. Je me nomme Althéa du Rouvre. Et vous êtes ?

Alors qu'elle attendait la réponse de l'homme, Rhaenyera Targaryen fit le discours d'ouverture du tournoi. Cet acte montrait tout simplement qu'elle était la reine. L'écuyer de son frère devait combattre maintenant, elle allait prendre congé de l'homme pour aller dans les tribunes.

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