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 When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas

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Horas Tyrell
Horas Tyrell
le bief

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Messages : 85
Date d'arrivée : 19/02/2015

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MessageSujet: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyVen 20 Fév - 15:58


Environs de Corcolline, Marches de Dorne, 129.


Les hommes suaient à grosses gouttes. Bien évidemment, étant en garnison depuis un moment ils commençaient à s’habituer à l’exercice que cela représentait de patrouiller à la frontière montagneuse qui séparait le Bief de Dorne. Mais toujours était-il qu’ils suaient à grosses gouttes. Sur leurs faces rougeaudes luisait le soleil du midi, haut perché dans le ciel complètement dégagé. On aurait-dit là l’emblème même des Martell qui venait les narguer. Et les faire cuire dans leurs armures. Foutu soleil. Foutus pierres. Foutus Martell. De toutes parts dans la colonne, on s’époumonait. Le contingent n’était pas important, une dizaine d’hommes tout au plus, chargés de s’assurer que les dorniens ne franchissaient pas la frontière par les cols montagneux des Marches de Dorne qui formaient la frontière naturelle entre les deux régions. Pourtant, aussi peu nombreux qu’ils étaient, les cliquetis de leurs armures et leurs râles essoufflés suffisaient pour que le cortège évolue bruyamment. Un peu plus haute, en tête de file, Horas Tyrell observait le groupe serpenter entre les roches ocre. Quelques gouttes de sudation perlaient sur ses tempes. Si son corps s’était acclimaté à des températures plus fortes lorsqu’il s’était aventuré par-delà le Détroit en Essos, il restait, comme tout homme, sensible à l’effort. Il s’adossa sur un rocher, empoignant la garde de Leoguld. Les chemins cahoteux et mal définit des montagnes n’étaient pas pratique pour les hommes. Encore moins pour les chevaux. Tant mieux, dans un sens. La compagnie, privé de canassons, ferait moins de bruit. Enfin, moins qu’elle n’en faisait déjà. Quoiqu’il en soit, l’état de ces routes restait alarmant. Voilà quelque chose que l’on devrait signaler à la trésorerie, si d’aventure il y en aurait qui se risquerait à adresser des doléances à ces aigris. La guerre contre Dorne puisait tellement dans les caisses du Bief que l’on se demandait si la paix passagère qui s’était installé entre les deux nations ne résultait pas d’une banqueroute commune aux deux camp plutôt que d’une accalmie des différents politiques qui animaient les belligérants. Toujours était-il que le service d’entretien des voies méritait de sérieuses remontrances. Horas soupira, il ne savait si c’était le soleil qui lui pesait sur le crâne ou ces chamailleries politiques. Le capitaine Falstaff, chargé de la section, se hissa avec effort à la hauteur de Horas. Ce dernier n’avait pas de réelle autorité sur les gardes frontaliers. Il n’était, après tout, qu’un chevalier du Bief. Toutefois, son âge ou –surement- son affiliation à la maison suzeraine le désignait, aux yeux du ventripotent capitaine Falstaff, comme le responsable des opérations. L’homme se plia en deux, faisant grincher son armure. Presque à genoux il tentait de reprendre sa respiration. Il retira son casque en forme de soucoupe pour éponger son front huileux puis se redressa et se tourna vers Horas. « On est… encore…loin ? » des volutes de sueurs et des relents d’haleine fétide agressèrent les narines du chevalier. « Capitaine Falstaff, j’en conclus que si vous me posez cette question c’est que vous et vos hommes n’êtes pas accoutumés à faire vos ronde ? » « Pas…aussi…loin. » « Oh, je vois ! Pas si loin ! Dîtes moi, si les dorniens s’introduisent encore dans le Bief en passant par le col, cela ne sera pas de votre faute, je présume ? Après tout, vous n’êtes pas chargé de patrouiller aussi loin, n’est-ce pas ? » « … » « C’est bien ce que je pensais. » Horas expira profondément. C’était une joie de voir que le Bief était défendue avec autant de vigilance. Il considéra quelque secondes le visage cramoisi de Falstaff. Le pauvre manquait visiblement d’exercice. Bah, à la nuit tombé, lorsque la patrouille aura retrouvé le confort spartiate du fortin de garde au pied de la montagne, ce même Falstaff aurait l’occasion de cracher tout son saoul sur le chevalier, pestant dans son dos sur son interférence momentanée et inopinée dans les efforts ô combien éreintant des passes-murailles de la région. « Dîtes à vos hommes de presser l’allure. Il y a une source d’eau un peu plus en amont, on pourra y faire halte. » « COMPAGNIE ! » « Et par l’enfer ! faites un peu moins de bruit ! » Falstaff déglutit avec difficultés et fit relayer l’information dans les rangs aussi discrètement qu’il le pu. Alors que les hommes continuaient leur ascension, ils passèrent à côté d’une ancienne borne kilométrique qui devait avoir servi à démarquer la frontière par le passé, ou baliser le chemin de quelques pèlerins. Sur le bloc de granit émoussé par l’érosion avait été taillé l’emblème des Martell, un soleil transpercé par une lance. Un des patrouilleurs cracha sur la borne. L’idiot, il gaspille sa salive pensa Horas, En Dorne il ne voit que des ennemies jurés. Ignorants, ils sont, des beautés qui, derrière ces montagnes, sont recelés.. Il approuva d’une moue satisfaite. Peut-être en toucherait-il deux mots à un barde, cela pouvait donner de bons vers. Au tintamarre de la compagnie s’ajouta le doux clapotis de la source proche.
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Quentyn Qorgyl
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la principauté de dorne

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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptySam 21 Fév - 11:50

Le soleil brillait haut et fort dans ces régions montagneuses, où le silence semblait faire écho à la chaleur régnant sur les environs. Comme si chaque forme de vie, aussi petit soit-elle, cherchait à se protéger des rayons lumineux, les animaux se terrant dans leurs tanières et trous, n'en sortant qu'une fois un peu de fraîcheur revenue. Allongé sous un buisson aux jolies feuilles vertes, Quentyn observait en contrebas, où une source d'eau émergeant de rochers gris formait une petite marre limpide, s'écoulant ensuite en contrebas en un mince filet argenté. Autour du point d'eau la végétation s'était naturellement développée, même si des sentiers s'étaient formés au fil des années par le passage du gibier et des hommes venant s'y abreuver, attirés par un peu de fraîcheur en ces terres arides et dures. Quentyn n'était pas le genre d'homme à rester trop longtemps inactif, aussi quittait-il régulièrement Les Grès pour se rendre jusqu'à la frontière entre la principauté de Dorne et le Bief, son oncle Oberyn commandant les forces de la maison Qorgyl. Le frère de feu le seigneur Doreas était un homme craint et redouté, tout autant qu'il était respecté : il s'agissait d'un guerrier dur et franc, mais ne laissant jamais tomber ses frères d'armes, que ce soit au plus fort de la bataille où lors de combats semblant perdus. Quoiqu'il en soit Quentyn appréciait beaucoup son oncle, dont il était très proche dès son enfance, lui faisant entièrement confiance sur toute question militaire. Et justement, les forces des Grès, placées sous le commandement des Martell de Lancehélion, possédaient leur propre parcelle de frontière à surveiller, ce qui expliquait les régulières patrouilles organisées par Oberyn. Comme si la mort de leur roi leur ôtait l'envie de perdre la vie à leur tour, pensa Quentyn. En effet, une certaine accalmie semblait s'être emparée de la frontière, leurs deux armées se contentant de camper sur leurs positions, attendant des mouvements adverses ne venant pas. Le seigneur des Grès savait que la disparition de Viserys avait causé un certain mal-être au sein de la haute noblesse du royaume, non pas à cause de sa disparition à proprement parler, mais plutôt à cause de sa succession : on affirmait que son royal père voulait voir son aînée, Rhaenyra, sur le trône, mais les lois de successions étaient claires, et normalement Aegon II se devait de prendre place sur le si convoité siège. Toute cette indécision se terminerait dans le sang, Quentyn en avait le profond sentiment, ce qui ne pourrait qu'arranger les affaires dorniennes. Après tout le Bief se devrait bien de soutenir un quelconque prétendant au Trône de Fer, ce qui ne ferait qu'affaiblir leurs forces à la frontière de Dorne.

Plongé dans ses pensées, Quentyn se concentra alors sur des bruits de pas venant de derrière lui. Instinctivement sa main se posa sur la hampe de sa longue lance à la pointe acérée. Mais il ne s'agissait que de l'un de ses hommes. « Monseigneur, ils ne devraient plus tarder. » Sigmar, un homme de vingt-cinq ans servant dans ses forces depuis son adolescence, avait été nommé capitaine de cette petite troupe de dix hommes patrouillant la parcelle confiée aux Qorgyl. Si au début Quentyn avait trouvé l'âge de Sigmar pour un tel poste quelque peu précoce, il s'était fié au jugement de son oncle, et n'avait pas été déçu : Sigmar organisait ses hommes avec efficacité, sachant se faire respecter tout en restant proche et accessible. Des qualités plaisant fortement à Quentyn, qui malgré son statut de seigneur laissait une grande partie du commandement au jeune guerrier. « Bien, et dans quel état se trouvent-ils ? » Car Quentyn le savait, les lourdes armures portées en général par les Bieffois devaient s'être montrées particulièrement horribles ces dernières heures : non seulement la chaleur faisait cuire ses porteurs, mais en plus elles rendaient l'ascension difficile et lente, pesant autant sur le moral qu les corps meurtris de la troupe. « Ils sont fatigués et transpirent beaucoup, Sire. » Cela arracha un fort sourire à Quentyn, qui s'imaginait déjà les hommes fatigués et à bout de nerfs, leurs visages lorsqu'ils apercevraient le point d'eau pure. « Mettez-vous en position, et attendez mon signal. » Le seigneur des Grès savait qu'une troupe de dix hommes du Bief, sous le commandement d'un chevalier arborant la rose des Tyrell, patrouillait la région, même si d'après Sigmar ils ne s'aventuraient en général pas aussi loin dans ces terres hostiles. Et bien grand mal leur en prendrait, puisque cette fois il y aurait des dorniens pour les accueillir, même si ce faisant Quentyn agissait de manière quelque peu imprudente. Tout commandant se respectant aurait envoyé un messager jusqu'au gros des forces, stationnées à une journée de là, demandant des renforts au plus vite, tandis que le reste se serait contenté de suivre et surveiller les hommes à la solde de Hautjardin. Revenir les écraser ne serait ensuite pas un problème. Mais Quentyn était un homme impulsif et fier, et voir des gens du Bief si près lui donnait envie de les affronter. Ils étaient de forces égales, hormis un jeune soldat, dix-huit ans à peine, caché dans un petit bosquet de cactus avec leurs montures, de rapides chevaux de Dorne. Se redressant quelque peu, Quentyn ajusta son armure d'écailles ornée de cuivre, par dessus laquelle il portait des vêtements beiges flottant, protégeant quelque peu de l'action chauffante du soleil sur le métal. A ses côtés trônaient deux lances, l'une qu'il lancerait sur une cible choisie au hasard, l'autre qu'il utiliserait pour se battre. Dans son dos se trouvait encore une épée et un petit bouclier rond, peint du blason Qorgyl, au cas où sa lance se briserait où se retrouverait perdue. Presque tous ses hommes étaient équipés de la même manière, afin de se parer à toute éventualité. Et de toute façon beaucoup des lances de jet ricocheraient sans trop de dégâts sur les lourdes armures des chevaliers du Bief, même si quelques côtes brisées seraient à prévoir.

Puis dans le silence environnant du bruit commença à se faire entendre, celui d'armures s'entrechoquant, à n'en pas douter. Quentyn ressentit l'habituelle sécheresse s'emparant de sa bouche avant le combat, ce qui le poussa à rapidement boire dans son outre en peau de chèvre. La boule pesant sur son ventre et lui enserrant la poitrine ne disparaîtrait pas avant que les combats ne commencent, Quentyn le savait, aussi se concentra-t-il sur sa respiration, tout en fixant son regard de braise sur le petit sentier d'où viendraient les soldats du Bief. Il espérait que cette embuscade se passerait bien, car si ses hommes avaient l'avantage de la surprise, se battre à nombre égal contre les lourdes armures et épées pouvait se révéler dangereux. Mais le seigneur des Grès ne comptait pas tuer tous les ennemis au cas où le combat se prolongerait : si ses hommes se verraient en de trop grandes difficultés, alors Quentyn ordonnerait la retraite. Plus légers et rapides que leurs opposants, ses hommes n'auraient aucun mal à rejoindre leurs vifs coursiers, disparaissant ensuite dans les montagnes.
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Horas Tyrell
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le bief

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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptySam 21 Fév - 14:04

Une vague de soulagement anima la colonne alors que la troupe, ayant suivi l’étroit sentier, déboucha finalement sur la source. La configuration des lieux avait de quoi inquiéter les plus méfiants, notamment dans le contexte dans lequel cette excursion s’inscrivez. Il fallait dire que le lieu était propice à une embuscade et un œil vigilant s’en rendrait rapidement compte. Un espace dégagé s’ouvrait à eux. Creusé dans une grande paroi rocheuse en forme de demi-cercle, la source semblait suintait avec force et abondance des roches et s’écoulait dans un petit bassin naturelle formé par une baignoire rocailleuse. Quelques arbustes aux feuillages sommaires avaient poussés de-ci de-là. Le tout donnait une impression de petit jardin perché sur le versant de la montagne. Mais l’image d’une arène miniature pouvait également convenir. Du reste, les hommes se retrouvaient dans une position problématique. A droite se trouvait le sentier qu’il avait emprunté et qui descendait jusqu’aux pieds de la montagne. A gauche le prolongement de ce même sentier jusqu’au sommet du mont, devant eux la paroi rocheuse et derrière, le panorama du Bief ainsi que la pente escarpé de la montagne. Par chance, pour quiconque serait embusqué, ou par malheur, pour quiconque se verrait être la victime de l’embuscade, les biefois, éreintés par leur progression hardie et les conditions climatiques, ne prirent pas le temps d’évaluer les risques de s’attarder dans pareille endroit et d’être à ce point exposé. Certains se permirent même d’entonner quelques cris de joie. La moitié du contingent se rua vers la marre d’eau fraiche et, s’agenouillant, commencèrent à s’abreuver dans une grâce animale. Tout aussi insouciant et peu observateur que les hommes dont il avait la charge – en quelque sorte – Horas ne prit pas le temps d’évaluer le terrain d’un œil observateur et préféra lorgner avec amusement moqueur les hommes qui tentaient de se rafraichir en plongeant leur tête dans l’eau. Certains avaient même retiré leur casque afin de s’en servir comme d’un broc. Ronce-Cœur se joignit aux hommes et s’avança vers le point d’eau. Il s’accroupit et plongea son visage dans la marre puis releva le chef pour respirer un grand coup. L’eau froide revigora son visage engourdi par la sueur et la fatigue. Il forma une coupe avec ses mains et recueilli le précieux liquide et sirota avec attention le rafraichissement.

Le froufroutement des feuilles d’un arbuste à ses côtés attira son attention. Il lança un regard intrigué vers sa gauche, tendant l’oreille. Rien. Il y eu un gazouillis clair. Horas se détendit, ce ne devait être qu’un ois- Il se redressa subitement, les yeux écarquillés et sortit Leoguld de son fourreau. « A COUVERT ! » C’était trop tard, les premières lances provenant du sommet de la paroi commencèrent à fendre les airs. L’un des projectiles siffla avant de se figer dans le cou d’un homme qui n’avait pas eu le temps de réagir. Ce dernier voulut crier de douleur mais l’on entendit que les gargouillis du sang qui commençait à inonder sa glotte. Ses jambes flanchèrent et il tomba lourdement dans le bassin, la masse de son corps projetant des effusions d’eau autour de lui. La marre se tinta rapidement de rouge alors que le liquide vermillon s’échappait de sa plaie. Pris par surprise, les biefois se relevèrent avec maladresse et certaines n’eurent pas le temps de revêtir leurs casques. La pluie de lances se poursuivit. Certaines ratèrent leurs cibles et s’écrasèrent au sol dans un bruit mât, d’autre ricochèrent sur les plaques d’acier des armures biefoise. Les hommes grognèrent de douleur, si leurs armures leurs assuraient une protection efficace contre les pointes acérées des lances elles n’absorbaient pas la force de l’impact qui se répercutait sur leurs muscles et leurs os. Un rugissement collectif, de l’acabit de ceux que les hommes poussent pour se donner du courage avant de se lancer dans le cœur de la bataille, cingla dans l’air en concert avec les gémissements des gardes-frontaliers du Bief et quelques-uns des assaillants surgirent des broussailles environnantes. Ceux-ci commencèrent à charger en direction des biefois. Sur les pointes de leurs lances se reflétait l’éclat du soleil et aveuglèrent ceux qui commirent l’erreur de regarder en cette direction. Dans un bruit sourd, une lance s’enfonça dans le visage d’un des biefois et ressortie, maculée de sang et de cervelle, par l’arrière de son crâne.  Un spasme agita les muscles de Horas. Ce n’était pas la peur qui le faisait trembler, mais la frénésie du combat. Son cœur, battant avec force contre sa cage thoracique, pompait avec vigueur de l’adrénaline. Un sourire carnassier défigura le visage du chevalier et ses yeux semblèrent luire d’une lueur folle. Dans le chaos du combat, qui transformait les couleurs, les sons et les gestes en un malstrom indistinct et flou d’actions, Horas dévoilait le visage d’un homme que la guerre avait forgé et qui ne craignait plus la mort mais était impatient à l’idée de la semer.

Du buisson qui l’avait interpellé quelques instants auparavant surgit un des attaquants, lance pointée droit devant. D’un geste vif, Horas dévia la pointe de l’arme en en frappant la hampe avec le plat de son épée. Il fit un ample mouvement d’épaule, brassa l’air et embrocha le flanc de son ennemi. Leoguld s’enfonça dans un bruit pâteux dans la chair de l’autre et rencontra peut de résistance. Par chance les ennemies semblaient avoir opté pour une armure légère leur assurant rapidité mais vulnérabilité. Horas extirpa son arme du corps de son opposant. Ce dernier s’effondra sur le sol, à genoux, prostré. Le coup semblait l’avoir atteint gravement, mais pas assez pour le tuer sur le champ. Horas ne pouvait se permettre de lui offrir une mort libératrice de l’agonie qui allait s’ensuivre. Lorsque la bataille fait rage on ne peut avoir le temps de montrer quelconque humanité. Le tissu beige qu’avait revêtu son ennemi commença à s’imbiber de sang. Horas ne pouvait voir d’emblèmes sous ce vêtement qui, de toute évidence, avait été revêtue pour des raisons pratiques ( discrétion et soucis de contrôle de la température ) mais la présence des clans montagnards était minime voir quasi-inexistante en ces lieux, ce ne pouvaient être que des Dorniens. Les dorniens qui s’étaient embusqués reçurent rapidement du soutient. Bondissant du sommet de la paroi avec grâce et agilité, le reste du contingent ennemi atterri dans l’arène de fortune. Horas, encore une fois, ne vit pas le coup venir. Il pressentit quelque chose au-dessus de lui mais ne put réagir à temps, une masse s’abattit sur son dos et le projeta au sol. La force de l’impact avait été telle qu’il roula vers le vide. Dans la course, il lâcha son emprise sur la garde de Leoguld et, entrainé par la pente rocheuses, effectua quelques roulé-boulé douloureux. Un nuage de poussières se souleva à sa suite. Il chuta lourdement sur une plateforme de pierre, sorte de corniche de fortune qui le sauva du précipice. Il avait la désagréable sensation d’avoir le dos brisé, les reins complétement rompu. Son souffle était court et respirer le faisait souffrir. Quelques plaies creusées par les cailloux laissaient s’échapper de mince filet de sang sur son visage. Mais bien qu’il ait la sensation de ne plus pouvoir bouger, il devait se forcer à se remettre sur pieds. L’un des assaillants – sans doute celui qui  avait chu sur lui – s’engageait déjà dans la pente afin de finir son travail. Avec précaution et efficacité – ce qui dénotait une certaines expertise du terrain – il rejoignit Horas sur la corniche de pierre et s’apprêtait à l’embrocher ave sa lance. Luttant contre ses propres muscles qui criaient de douleur, Horas saisit la garde d’une dague qu’il conservait dans un fourreau placé à l’horizontal, dans son dos, et la dégaina pour la ficher avec force dans le mollet de l’ennemi. Celui-ci tressaillit et lâcha prise sur son arme. Horas ne sut s’il avait crié de douleur, un peu plus haut le vacarme des armes qui s’entrechoquaient et les hurlements des hommes résonnaient dans la vallée telle le grondement d’un orage qui approche.  
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Quentyn Qorgyl
Quentyn Qorgyl
la principauté de dorne

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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyMar 24 Fév - 12:30

Accompagnant leur arrivée de quelques cris de joie, voyant la sécheresse régnant sur leurs gosiers prendre fin, les hommes du Bief s'avancèrent jusqu'au bassin, avides de se désaltérer. Déjà la moitié s'agenouillait sur le sol dur, portant leurs lèvres afin de briser la surface cristalline. Buvez, buvez, tant que vous le pouvez encore, pensa Quentyn. Bientôt vous serez bien trop occupés pour ça. Tandis que certains chevaliers se servaient de leurs casques à la surface poussiéreuse comme d'un bol, le seigneur des Grès préféra porter son attention sur le meneur de ce petit groupe, celui arborant la rose de Hautjardin. Plus élégant que les autres, il plongea son visage dans l'eau claire, avant de se servir de ses mains comme d'une coupe afin de s'abreuver. Changeant de position, Quentyn attrapa sa lance de jet d'un geste plein d'assurance : le moment fatidique approchait, et le seigneur des Grès espérait que son coeur ne batte pas trop fort, de peur de se faire entendre. Pliant sa langue de manière savante, tendant les lèvres, Quentyn émit un petit bruit d'oiseau, dont le piaillement sembla d'ailleurs attirer l'attention du chevalier Tyrell. Seul un connaisseur de Dorne et de ses contrées pouvait reconnaître cet oiseau, qui ne se trouvait qu'au sud de la principauté et nullement dans les Marches.

Tout s'enchaîna alors très vite, et tandis que le Tyrell se redressait, une expression d'épouvante sur le visage, Quentyn et les siens se redressaient. « A COUVERT ! » Mais le signal de leur chef prit les bieffois par surprise, autant que l'embuscade dans laquelle ils venaient de sombrer. Déjà des lances traversaient l'air à une vitesse folle, la première se figeant dans le cou d'un pauvre malheureux qui n'eut même pas le temps de se redresser. Le cou explosé par l'épais projectile, le soldat du Bief tomba en avant, du sang inondant son visage et son poitrail, plongeant directement dans le bassin. Quel gâchis. Car déjà l'eau translucide se teintait de rouge, et Quentyn savait qu'il faudrait plusieurs heures avant que le précieux breuvage ne se purifie et ne se rende à nouveau buvable. Prenant le soin de viser, Quentyn ignora les bruits de combat qui enveloppaient l'arène naturelle, fixant son regard sur un homme en armure complète, de grande taille et à l'aspect solide. Un adversaire à ne pas sous-estimer, pour sûr. Mais le malheureux avait préféré empoigné sa longue épée, l'utilisant comme une canne pour se relever, plutôt que d'enfiler son casque. Quelle erreur, tu es un homme mort. Sans prendre le temps de soupeser sa lance, Quentyn la souleva allègrement, et d'un geste expert lança de toute ses forces son bras en avant. Ce dernier se détendit tel un serpent frappant sa proie, et le projectile fila dans l'air, droit comme une flèche. La pointe en fer acérée s'enfonça sans peine juste au dessus de l’œil gauche du chevalier, écartant os et chair de son passage, ne stoppant son avancée qu'une fois ressortie par l'arrière de son crâne. D'où il se trouvait le seigneur Qorgyl pouvait voir la cervelle suinter de la blessure, tandis que le désormais cadavre tombait au sol telle une vieille poupée faite de chiffons usés.

Attrapant sa longue lance, Quentyn laissa échapper un cri de combat. « En avant, pour Dorne ! » Mais déjà ses hommes quittaient leurs buissons en hurlant et fonçant droit sur leurs adversaires. Quelques uns se trouvaient d'ailleurs à terre, des lances les clouant au sol pour l'éternité, tandis que d'autres se préparaient au combat. Dévalant la pente à toute allure, ses souliers ne touchant le sol qu'avec légèreté, Quentyn savait quel homme il se devait d'affronter : celui portant la rose de Hautjardin, leur commandant. Une fois celui-ci hors d'état de nuire les autres se rendraient sûrement, cessant tout combat. Car s'ils pouvaient également faire quelques prisonniers, Quentyn savait qu'il pouvait tirer une bonne rançon, surtout si un chevalier de renom appartenant à la maisonnée régnant sur le Bief se trouvait parmi les captifs. Celui-ci d'ailleurs venait d'esquiver de manière fort habile une lance dirigée contre son visage, et d'un geste expérimenté il enfonça sa lame dans le flanc du Dornien. Eros, pourquoi tu t'es attaqué à lui, imbécile. Mais déjà un autre homme de la principauté passait à l'attaque, frappant le dos du chevalier d'une lourde masse, envoyant la victime tomber plus loin. Malgré son armure gênant sans l'ombre d'un doute ses mouvements, le Tyrell roula avec une relative agilité pour sa taille, malgré le fait qu'il dévale hors de l'arène, droit sur la pente assez raide. Bon débarras. Quenty savait qu'il se devait d'aller vérifier si le commandant adverse se trouvait encore en vie ou pas, mais pour cela il devait traverser le terrain où s'affrontaient guerriers du Bief et de Dorne. Une fois dans l'arène, Quenty commença à se déplacer avec vitesse et agilité. Un guerrier immobile est guerrier mort. Combien de fois n'avait-il pas entendu ces mots pendant sa jeunesse ? Mais déjà un bieffois le prenait en charge, armé de son épée et de son bouclier. Maintenant son adversaire à distance à l'aide de sa lance, Quentyn repéra rapidement la peau nue du haut de sa poitrine, là où son ennemi se devait de normalement porter un gorgerin. Il fait trop chaud pour ça hein ? Prenant de l'élan, Quentyn sauta habilement, lançant son bras en avant, tenant solidement la hampe de sa lance. Celle-ci passa juste au dessus du bouclier adverse qui ne pu parer le coup : la pointe s'enfonça dans le creux juste au dessus de son omoplate. Emporté par son élan, le seigneur des Grès se contorsionna au dernier moment afin d'esquiver l'épée de son opposant, qui déjà s'affaissait : sa lampe traversa le tissu, glissant toutefois sur les écailles d'acier protégeant le flanc de Quentyn. Ce dernier retira rapidement son arme du corps mourant, qui déjà s'étouffait dans son propre sang. Voyant son chemin dégagé, Quentyn aperçu son homme à la masse déjà aux prises avec un autre bieffois. S'engageant dans la pente, posant ses pieds avec rapidité et précisions sur les cailloux trompeurs, Quentyn descendit rapidement jusqu'à la petite corniche où se trouvait échu le chevalier Tyrell. Ce dernier souffrait visible de sa chute, son visage écorché prouvant la rudesse de la descente. S'approchant le sourire aux lèvres, s'imaginant déjà les dragons d'or qui rapporteraient sa rançon, Quentyn commit l'erreur de sous-estimer son opposant, et surtout de se trouver trop près de lui. Sortant une dague avec une vitesse folle, il la planta dans le mollet du dornien. La lame traversa sans peine le cuir bouilli protégeant les jambes de Quentyn, et la surprise autant que la douleur lui firent lâcher sa lance. Reculant vivement, serrant les dents et dardant un regard mauvais sur son opposant, Quentyn empoigna l'épée et le petit bouclier rond se trouvant dans son dos. Cet homme du Bief mourrait pour cet affront s'il refusait de se rendre, d'autant plus qu'il semblait avoir également perdu son épée de chevalier lors de la chute. « Rendez-vous, et plus aucun de vos hommes ne perdra la vie. » Son offre restait raisonnable, même si Quentyn se doutait bien qu'un fier chevalier ne renoncerait pas ainsi à un combat, même s'il semblait perdu d'avance.
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Horas Tyrell
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le bief

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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptySam 28 Fév - 12:04


La lame siffla lorsqu’elle caressa les parois du fourreau. Le soleil vint frapper sur la surface bombé du bouclier, illuminant le blason qui était peint sur celui-ci. Trois scorpions noirs étendus sur une nappe de sang. Le présage s’annonçait funeste. Un frisson chatouilla le do rompu du chevalier. Etait-ce l’excitation que déchargeait l’annonce d’une mort imminente, son version pour les arachnides qui le titillait ou bien une simple réponse physique de son organisme qui tentait de lui faire prendre conscience qu’il était engourdi ? Le sang chaud perlait sur ses joues et son front. Un peu plus long, grimpant le long d’un rocher, un scorpion à la cuirasse brune déambulait sur la surface écorché d’un rocher. Horas était dans une position délicate. Plus que délicate, même. Du peu qu’il en savait, Leoguld pouvait être définitivement perdu, jeté dans le précipice et surement brisée contre les flans rocailleux de la montagne. Ou bien elle reposait peut-être là-haut, parmi les cadavres qui devaient s’accumuler. LE chevalier n’avait jamais eu confiance dans les capacités de combats de la garnison. Las gardes-frontaliers n’était pas formé pour l’affrontement direct. Ils étaient plus des chiens de gardes que des loups. Il n’y avait nul doute qu’il devait se faire laminer par l’escouade Dornienne. Toutefois, si la vie de ’ses’ hommes ne lui importait guère, Horas avait pour devoir d’annoncer la résurgence du conflit contre les Dorniens si jamais cette escadron était en reconnaissance pour trouver une brèche dans la frontière. Qui plus est, mourir de la sorte, sans défense, étalé au sol à la merci de la pointe d’une épée, n’avait rien de glorieux. Il fallait qu’il trouve une solution, et vite. Le soleil cuisait son crâne et faisait bouillir son sang. La douleur vive qui mordait ses membres n’aidait en rien. Bien. La dernière défense de Horas était désormais fichée dans le mollet du dornien. Essayer de la récupérer serait suicidaire, il n’irait pas assez vite et se verrait embroché sur le champ. Toutefois là résidait la clé, surement. Prétextant la reddition, il se relèverait et une fois debout, lutterait contre le poids de son armure et de ses membres alourdis par la douleur afin de donner un coup de pieds dans la dague. Ainsi espérait-il déstabiliser l’adversaire. Avec un peu de chance, la lame serait frappée avec assez de force pour déchirer les tendons de l’autre. Un coup de poings bien senti dans la face basané du soldat finirait par l’étourdir et Horas n’aurait plus qu’à jouer de son poids afin de renverser son ennemi dans le vide. Après quoi il pourrait grimper jusqu’au point d’eau, tenter de voir le déroulement de la situation et essayer de récupérer Leoguld, si toutefois elle se trouvait là-haut. La ruse avait de quoi tinter le courage guerrier dans lequel il essayait de s’enrober. Qui plus est, ‘fuir’ ainsi le combat serait en totale contradiction avec l’idéal de mort au combat qu’il se targue toujours de vouloir chercher mais même s’il pouvait se montrer inconscient et désinvolte quant à certaines notions ( notamment à la vie d’autres personnes ), un appel du devoir brûlait dans son cœur. En l’occurrence son devoir était de prévenir les garnisons frontalières en cas d’attaques et non pas d’être mis à mort, anonymement et dans l’ignorance la plus totale. Il aurait voulu que son cadavre soit loué, couvert de pleurs et de chansons et non pas honoré par les appétits voraces des charognards. S’appuyant contre le rocher sur lequel, quelques instants plus tôt, il s’était écrasé, Horas se releva lentement, d’une part parce que la douleur l’obligeait à ne pas faire de mouvement trop brusque – ce qui l’inquiétait pour le déroulement des choses à venir – d’autre part pour éviter de donner une mauvaise idée à l’autre. Le chevalier leva une main devant lui, implorant la pitié de son adversaire ou du moins sollicitant sa confiance. Lorsqu’il fut relevait, mais toujours légèrement arc-bouté, des petits points lumineux virevoltèrent dans son champ de vision. Il devait agir vite. Pas sûr que son corps le suive dans ses intentions, mais il fallait qu’il agisse. Il plongea son regard dans celui de son opposant et se figea. Un instant d’hésitation qui aurait pu être mortel. Sa vue n'étant plus occulté par un contre-jour, Horas pouvait pleinement voir le visage de son adversaire. Une soudaine impression de familiarité l’envahit. Comme s’il connaissait son adversaire. Ce n’était pas la simple sensation d’être face à un être humain, ce sentiment que l’on éprouve parfois sur le champ de bataille, lorsque l’agonie se lit sur le visage de ceux que l’on occis et que le poids de notre humanité, ce lien qui nous unie tous en dépit de nos différences et de nos différents, nous pèse sur le coeur. Non non, il avait vraiment l’impression de reconnaître ce visage, ce nez aquilin, cette mâchoire large et élégamment sculpté, ces boutons de bronze luisant dans ses yeux. Pourtant il ne réussissait pas à mettre un nom sur ce visage étrangement familier. Horas avait totalement oublié son plan. Et même s’il l’avait toujours en tête, il était trop tard pour prendre son ennemie par surprise.
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Quentyn Qorgyl
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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyLun 2 Mar - 12:09

L'homme de Hautjardin ne semblait pas au mieux de sa forme, mais cela n'avait là rien d'étonnant, au vu du coup reçu dans le dos, suivit de la chute le long de la pente rocheuse et sèche. Le visage maculé de sang, plusieurs petites ouvertures s'y étant creusées, le chevalier souffrait visiblement. Son air fatigué n'aspirait qu'à un peu de repos, et sa posture suggérait qu'il était prêt à abandonner le combat, mais lorsqu'il se releva avec difficulté, une main tendue en avant en signe de paix, Quentyn se méfia instinctivement. Après tout ce guerrier du Bief lui avait planté une dague dans le mollet, où du sang coulait jusqu'à tremper ses chaussures en cuir souple. Le seigneur des Grès savait qu'il lui faudrait retirer la lame au plus vite, mais le faire juste maintenant pourrait se révéler fatal : le temps qu'il se baisse laisserait à son opposant l'opportunité de passer à l'attaque. Mais d'un côté avoir ce couteau planté dans sa chair lui donnait un net désavantage au moment de bouger, le moindre pas lui envoyant une vague de douleur le long de la jambe. Un mestre saurait réparer les dégâts dans trop de soucis, mais pour cela il lui faudrait regagner la ville la plus proche. Tant pis, les chirurgiens accompagnant le contingent se chargeraient de le recoudre et d'y appliquer un quelconque onguent aidant à la cicatrisation de la plaie.

Tandis que le chevalier du Bief se redressait lentement, Quentyn se demandait s'il n'aurait pas dû enduire la lame de son épée d'un peu de poison de scorpion, qui à juste dose paralyserait relativement rapidement cet homme de constitution solide ? Car faiblement protégé par son armure, Quentyn savait qu'un corps à corps se révélerait fatal contre ce chevalier au poids conséquent : s'il réussissait à l'entraîner dans une chute, le seigneur des Grès ne s'en sortirait pas sans de nombreuses blessures, à condition qu'il s'en sorte. Mais d'un côté son expérience et son habileté au combat, couplé au fait que son opposant ne possédait plus aucune arme en main hormis ses poings et son propre corps, devraient suffire à Quentyn pour ressortir victorieux de cet affrontement: Mais mieux valait se montrer prudent, d'autant plus que la certitude lui avait déjà coûté un couteau plongé dans le mollet. Blessure qui d'ailleurs lui brûlait de plus en plus, tandis que le Scorpion de la Nuit, comme on le surnommait parfois, testait ses appuis sur le sol inégal et caillouteux de la plateforme.

Essuyant d'un geste rapide la sueur baignant son front, Quentyn espérait terminer le combat rapidement, remontrer vers le bassin pour voir ses hommes victorieux, les guerriers du Bief morts ou prisonniers pour ceux ayant assez de cervelle pour rendre les armes. S'ensuivrait l'eau fraîche de la source, et rien qu'à cette idée Quentyn resserra l'emprise sur la garde gantée de cuir de son épée. Et puis leurs regards se croisèrent encore une fois, mais pour le seigneur des Grès ce fut comme si le temps même s'arrêtait, comme si la chaleur les enveloppant ne comptait plus, comme si les bruits de douleur et de combat en provenance du haut du plateau s'étouffaient dans l'air lourd et désormais épais. Car dans les yeux de son adversaire, Quentyn avait put y lire de l'hésitation. Et si en temps normal le guerrier de la principauté en aurait profité pour enfoncer sa lame dans le corps de son opposant, car un instant de trouble se révélait bien souvent fatal face à un adversaire chevronné, Quentyn ne bougea pas. Comme si l'hésitation du chevalier de Hautjardin s'était partagée entre les deux hommes, les clouant sur place et leur faisant oublier toute idée d'attaque. Car ces yeux, le seigneur des Grès les reconnaissait. Du moins il lui semblait. Cette mâchoire, ces traits ... cela se pourrait-il ? Quentyn était submergé par cette étrange sensation de s'être déjà retrouvé en présence de cet homme, qui tout en lui restant un parfait inconnu ne l'était pas. Peut-être un guerrier du Bief croisé lors des combats de frontière auxquels Quentyn avait participé, certains en tant que commandant ? Probable, même si d'habitude le Scorpion de la Nuit ne laissait pas ses opposants directs s'en ressortir indemnes.

Et puis d'un seul coup tout lui revint. Volantis, l'Antique Volantis, et son quartier ouest, si diversifié, accueillant les étrangers au seins de ses nombreux bordels et tavernes. Quentyn s'était rendu en personne plus d'une fois dans cette ville aux charmes multiples, d'où il ramena il y a quelques années deux fils illégitimes, Nym et Eryon. Mais il ne s'agissait pas de ses jumeaux, mais de l'une des soirées passées dans une taverne volantaine, entre les verres de vins délicats et les pichets de bières musquées, autour desquels Quentyn faisait bien volontiers connaissances. Et malgré l'alcool enivrant ses sens ce soir-là, le seigneur des Grès avait bien l'impression d'avoir déjà festoyé en compagnie de ce chevalier du Bief. Se pourrait-il ? Toujours sur ses gardes, respirant avec calme pour tenter d'oublier la douleur poignante de son mollet, Quentyn questionna son opposant. « Se pourrait-il que vous soyez Horace, et que nos chemins se soient déjà croisés à Volantis ? » De sa survie dépendant sa réponse, car si Quentyn se trompait alors il n'hésiterait pas à tremper son épée dans le corps massif du chevalier, faisant usage de toute son agilité et ses capacités au combat pour terminer rapidement cet affrontement. Mais si cet homme était bel et bien cet Horas, Horace ou peu importait son nom, avec lequel Quentyn s'était enivré à Volantis, de nombreuses années plus tôt, ayant même sympathisé ? Alors peut-être que tout ne se terminerait pas dans le sang et la sueur. Peut-être.
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Horas Tyrell
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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyMer 4 Mar - 9:50

L’autre semblait lui aussi être frappé par une réminiscence étrange à en juger par la manière qu’il avait de scruter le visage de Horas. « Se pourrait-il que vous soyez Horace, et que nos chemins se soient déjà croisés à Volantis ? » A peine l’autre avait-il entonné sa phrase que sa voix, telle l’écho se répercutant dans la caverne des souvenirs, se réverbérait dans tout l’être du chevalier. Oui, il la connaissait. Définitivement. Positivement. Cette mélodie profonde et presque enrouée. Quelques souvenirs dans des vapeurs avinés revinrent alors à la mémoire du chevalier de Hautjardin. Il, comme tout homme, ne pouvait se remémorer de toutes ses beuveries, l’alcool aidant à parasiter le processus de mémorisation lorsque son influence se faisait trop présente sur le système. Encore moins des amitiés éphémères que favorisait et forger la bière. Mais personne ne pouvait oublier les beuveries de Volantis. Personne. Ces tavernes aux entrailles partageant de flagrantes ressemblances avec les bordels – au point telle où l’on ne savait plus si l’on rentrait dans une maison close ou un estaminet – dont les murs de pierres ocres étaient décoré de tapis et de rideaux colorés qui masquaient la lumière provenant des fenêtre plongeant éternellement les établissements dans une chaude obscurité concupiscente. Ces femmes drapés dans les soies les plus douces et les plus transparentes donc le rire cristallin accompagnait le luth du barde enjoué qui chantait à ne plus avoir de voix. Le tintement répétitifs des petites pièces de cuivre qui ornaient les soutiens gorges en tissu fins que portaient les danseuses et qui s’entrechoquait lorsqu’elle contorsionnait leur corps avec grâce afin d’onduler le ventre pour le plus grand plaisirs des ivrognes. Ces soudards de tous horizons qui venaient, ici apatrides et frères dans leur anonymat en Cités Libre, et qui chantaient des hymnes d’ivrognes d’une voix grasse et forte. L’épaisse couche de fumée qui flottait autour des lampes en acier richement ouvragées, cet encens à l’arôme capiteux et entêtant qui masquait l’odeur de cuir de bête qui provenait de maroquineries avoisinantes les quartiers chauds. Et ces liqueurs épissés qui brulait le gosier. Non, personne ne pouvait oublier les beuveries de Volantis. Ses souvenirs agréables revinrent rapidement en mémoire à Horas. Lorsque l’on rouvre une blessure, le sang commence à couler à flot, ici le processus était le même. Quoique moins douloureux peut-être. Pourtant si le chevalier de Ronce-Cœur se rappelait avoir croisé le Biefois, tout étaient encore baigné dans le trouble de l’alcool. L’autre semblait toujours avoir en tête son nom mais force était de constater que Horas lui ne se souvenait pas du patronyme de l’inconnu, si toutefois il lui en avait donné un. Les civilités en Citées-Libres n’étaient pas les même. Là-bas, un homme peut avoir plusieurs noms, ou pas un seul, cela ne faisait aucune différence. Quoiqu’il en soit, peut-être résidait ici une chance de survie pour le chevalier. Lui qui avait plusieurs fois risqué de déstabiliser l’équilibre politique fragile entre les nations de Westeros à force de forniquer là où il n’aurait pas dû allait peut-être avoir la vie sauve grâce à une soirée de débauche alcoolisée, le code de la chevalerie était bafoué à plus d’un titre. Mais Horas se soucierait plus tard de son honneur et de sa noblesse. Après tout, il possédait encore une réputation et une face honorable auprès du grand nombre, rien n’était perdu. L’autre semblait vouloir discuter. Tant mieux. Horas garda toutefois son plan dans un coin de la tête, rien ne prouvait que son ancienne connaissance ne l’empale pas sur place. Mais pour l’heure, il essayerait de gagner sa survie grâce à sa bouche. Les Sept savaient que celle-ci l’avait d’ailleurs bien servie jusqu’alors, mais dans des circonstances plus ou moins non-avouables. « Horas » se risqua-t-il de corriger. Il s’autorisa même un sourire que la gravité de la situation ne permettait pas – et que la douleur qui lui rongeait le visage ne lui permettait pas non plus. « Oui, nous nous sommes croisé à Volantis, vieux frère, je m’en souviens ! Mais ton nom m’échappe … Amusant n’est-ce pas ? La dernière fois que nous nous sommes vu il me semble que nous nous bataillions pour une femme mais [Il jeta un bref regard aux alentours, à la fois pour évaluer ses chances de fuites ( qui s’élevaient à zéro. ) et pour accentuer le comique de ses paroles] Je ne vois aucune danseuse par ici pourtant ! » Il lui envoya un sourire un brin provocateur mais emplit d’une sympathie pathétique. Le reste de son visage était tellement couvert de poussière et de sang que l’émail de ses dents paraissait fort blanc. Qui sait, peut-être cela suffirait-il à aveugler son adversaire ? Non, Horas, non, cela ne se pouvait. Sous sa lourde armure qui pesait sur ses membres endolories et qui le faisait suer à grosse goutte, retenant toute la chaleur de son corps, le cœur du chevalier battait à tout rompre.
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Quentyn Qorgyl
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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyMer 4 Mar - 13:06

A peine l'allusion à une rencontre antérieure formulée que déjà le regard du chevalier du Bief semblait se voiler, plongé dans les vapeurs de l'alcool enivrant jadis leurs veines lors de cette fameuse soirée à Volantis. « Horas. » Ainsi donc les souvenirs de Quentyn n'étaient pas si mauvais que ça, même si le chevalier se permit une petite correction. Le fameux Horas s'autorisa même un maigre sourire, même si le seigneur des Grès pouvait voir sur ses traits la fatigue, mais surtout la douleur causée en partie par la chute, en partie par le coup de masse reçu dans le dos. « Oui, nous nous sommes croisé à Volantis, vieux frère, je m’en souviens ! Mais ton nom m’échappe ... amusant n’est-ce pas ? La dernière fois que nous nous sommes vu il me semble que nous nous bataillions pour une femme mais ... » Balayant les alentours du regard, Horas espérait sans doute l'arrivée inattendue d'un quelconque secours. Personne ne viendra, tu es seul en ma compagnie. Car fatigués et à moitiés plongés dans l'eau au moment de l'attaque, décimés en partie par la pluie de piques, Quentyn savait que les chances de survie des soldats du Bief n'augmenteraient que s'ils déposaient les armes. Seraient-ils assez intelligents pour ça, ou préféraient-ils mourir pour ne cause perdue ? « ... je ne vois aucune danseuse par ici pourtant ! » Cette dernière arracha chez Quentyn un rire bien étrange pour la situation : Horas se trouvait recouvert d'une couche de poussière, bienfaits d'une chute sur la pente rocailleuse, tandis que le sang sur son visage séchait déjà sous l'effet de la chaleur impitoyable de la principauté. Quentyn pour sa part ne souffrait encore d'aucune autre blessure hormis le couteau planté dans son mollet, dont le sang imbibait sa chaussure en cuir souple, et même si de la sueur couvrait son front et en partie son corps, ses vêtements et l'habitude le protégeaient du soleil. « Mais quelle femme ! » Interrogeant ses souvenirs, le seigneur des Grès se souvenait d'une grande courtisane, aux courbes généreuses et bien proportionnées, ses seins plantureux et ses fesses attirantes ... son regard de braise, sa peau brune dorée par le soleil, le mouvement hypnotisant de ses hanches se balançant au rythme de la musique. Et en effet tant Horas que Quentyn se démenaient pour l'attirer, espérant finir la nuit dans son lit. Car s'étant croisés en début de soirée dans une taverne où se mêlaient musiciens, danseuses et autres joyeusetés, les deux Ouestriens partagèrent vins et bières, liqueurs et autres boissons raffinées, finissant par s'apprécier et se lier d'amitié. Un lien tissé dans une taverne, ou une maison close, pensa Quentyn. Mais un lien tout de même, auquel le Qorgyle se souvenait avec plaisir. « Et bien le destin se montre capricieux, de nous réunir à nouveau, même si en des circonstances moins plaisantes. » Car il fallait bien le dire, si par le passé les deux guerriers se disputaient une courtisane, c'était à présent d'une toute autre chose qu'il s'agissait. D'une chose bien plus précieuse. La vie. Mais en se remémorant la fameuse nuit, Quentyn sentait, au plus profond de son être, un étrange appel, un sentiment pas franchement le bienvenu en ce moment délicat. Il ne souhaitait nullement mettre fin aux jours d'Horas. « Je suis Quentyn ... de la maison Qorgyle. » S'il avait hésité à prononcer les derniers mots, c'était que lors de ses visites aux lieux moins recommandables pour la noblesse, Quentyn n'hésitait jamais à cacher son affiliation à une quelconque maison. Car mieux valait, en certaines situations, profiter des avantages de l'anonymat, surtout dans une taverne, ou maison close, de Volantis. « J'avoue être surpris de vous savoir au service de Hautjardin. En gage de notre amitié, bien que construite autour des vins volentins, peut-être pourrions-nous cesser cette mortelle querelle ? » Car s'il savait que la balance penchait très fortement de son côté, Quentyn ne voulait nullement risquer un affrontement avec cet adversaire, ni mettre fin à ses jours d'ailleurs. Surtout s'il s'agissait d'une connaissance avec qui il avait passé d'excellents moments. Mais prudent, le Scorpion de la Nuit restait sur ses gardes, ne sachant pas trop comment allait réagir cet Horas.
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Horas Tyrell
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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyMer 4 Mar - 14:24

« Mais quelle femme ! » Horas ne put qu’acquiescer. Les Sept l’en garde, c’était bien le Dornien qui avait gagné les faveurs de la somptueuse danseuse, le chevalier de Hautjardin était alors obligé de croire ce que pouvait en dire l’autre. « Et bien le destin se montre capricieux, de nous réunir à nouveau, même si en des circonstances moins plaisantes. » Le dornien sembla marquer un temps de pause puis enchaina. « Je suis Quentyn ... de la maison Qorgyle. J'avoue être surpris de vous savoir au service de Hautjardin. En gage de notre amitié, bien que construite autour des vins volentins, peut-être pourrions-nous cesser cette mortelle querelle ? » Horas fronça les sourcils en dépit de la paralysie faciale qu’il devrait adopter au vu de la douleur qui lui tiraillait la face à chacun de ses mouvements, même les plus moindres. Qorgyle. Des nombreux voyages qu’il avait effectués à Dorne dans la plus grande clandestinité jamais n’avait-il entendu parler de cette maisonnée. Pas étonnant que l’emblème peint sur les boucliers des assaillants ne l’avait pas fait tilter. Après tout, il devait peut-être avoir entendu ce nom. Sa mémoire n’était plus ce qu’elle était et cela faisait une dizaine d’années désormais qu’il n’avait plus parcourut Les Royaumes de Sables comme il aimait à les appeler. Peut-être en avait-il entendu parler au coin d’une rue, ou peut-être pas. «  Les Sept semblent posséder un sens de l’humour bien à eux, en effet. Pour ma part je ne suis pas étonné de vous savoir au service de Dorne, il me semblait avoir reconnu votre accent à la taverne. Vous autres avait le don de séduire les femmes. Vous semblez peut-être plus … exotiques ? Pensez bien que c’est simplement pour cela que cette danseuse vous a choisis, je vous surpassais sur tous les autres plans plaisanta-t-il. Il s’autorisa même un rapide rire. Pourtant cela me chagrine, Quentyn Qorgyle, de vous retrouver en cette situation. Terrible situation qu’est celle de nos pays, ne trouvez-vous pas ? Vous semblez partager mon point de vue et pourtant vous me demandez de cesser cette querelle en me tenant à la merci de votre lame. N’est-ce pas là cette stupide guerre résumé en une seule situation ? N’est-ce pas là toutes les guerres résumées ? » Quelques cris d’agonie provenaient de l’arène en amont. Les bruits de bataille s’étaient peu à peu atténués. Horas ne se faisait aucune illusion, les gardes frontaliers étaient sous-entraînés et indisciplinés, ce qui paraissait paradoxal au vu de l’état de guerre dans lequel le pays se trouvé depuis plusieurs années. Ajoutez à cela que les Dorniens les avaient pris par surprise alors qu’ils étaient exténués, ils devaient s’être rendus. Ou pis, s’être fait massacrer. « Comme vous le voyez, ami, je ne suis en position de marchander, ou même de discuter. Mais vous m’offrez vous-même une chance de garder la vie. Et de me rendre, n’est-ce pas ce que vous voulez ? Vous m’avez montré le respect de vous dévoiler sous votre nom, il en va de mon honneur de faire de même. Je me nomme Horas Tyrell. Je ne sers pas simplement Hautjardin, je suis un membre de la famille suzeraine. Mon frère est Lyam Tyrell. Frère, si je vous dis cela ce n’est pas par bêtise ou par menace. Vous pouvez choisir de me prendre en otage, et si les Sept le veulent peut-être arriverez-vous à faire ployer mon frère  - et croyez bien que cela a toujours été chose difficile, même étant enfant [ rire. ] Ou vous pouvez m’honorer d’une mort rapide. Auquel cas l’on jugerait par ma disparition, et celle du contingent qui m’accompagne que nous sommes tombé dans une embuscade dornienne, comme c’est présentement le cas, ou que nous avons été attaqués par les clans montagnards. Dans les deux cas croyez bien que Hautjardin fera tout pour incriminer les Martell et demander le soutient d’autres maisonnée suzeraines. Nous sommes tous les deux soldats, frère, et pour l’espace que quelques nuits nous avons été amis. Nous connaissons tous les deux le sens du devoir aussi je comprends – et j’espère que vous aussi – la loyauté que nous nous devons de montrer envers nos maisons. Mais cette guerre n’a que trop durée, et en vain. Je ne suis pas pacifiste, loin de là, mais un affrontement sans idéal et sans fin n’est en rien glorieux. La décision que vous prendrez risque d’affecter la paix fragile qui s’est installée. Permettez-moi de récupérer mon épée et le reste de mes hommes, s’il en reste, et nous partirons. A ce que je sache, nous ne sommes que deux contingents frontaliers qui se sont trouvés, par la morbide farce des Dieux, au même endroit. » Horas avait déclamé sa réplique sans peur et hypocrisie, fixant son regard dans les prunelles de bronze de ser Quentyn.
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Quentyn Qorgyl
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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyMar 10 Mar - 13:15

Horas évoqua l'humour des Sept, ce qui ne manqua pas d'amuser Quentyn : quelles étaient les chances qu'un camarade de boisson, avec lequel il avait partagé une nuit des plus agréables, se retrouve à tenter de vous tuer sur un autre continent ? Il semblait là en effet que les Dieux se jouaient des simples mortels, prenant peut-être un malin plaisir à emmêler les fils de leurs destins, tels des enfants jouant avec des pelotes de laine. Sauf que cette fois-ci le jeu se révélait bien peu amusant, mortel même. Puis le chevalier de Hautjardin évoqua ses souvenirs, et notamment ceux reliant Quentyn à la principauté dornienne, à la faveur de son accent typique : le seigneur des Grès admettait donc volontiers que cet Horas devait avoir longuement voyagé, et notamment à Dorne, pour pouvoir reconnaître un accent si particulier, reconnaissable à Westeros, mais se mêlant avec plus de facilité aux dialectes d'Essos. Le bieffois évoqua alors l'étrangeté de la situation, ainsi que la proposition de paix que lui proposait Quentyn, alors qu'il dardait sur lui une lame acérée : pour le seigneur Qorgyle la situation restait claire pourtant. Horas restait un guerrier du Bief, et malgré leur amitié, ils restaient ennemis mortels, leurs armées stationnées chacune de son côté de la frontière, leurs suzerains en guerre. Et pourtant, au fond de lui, Quentyn ne désirait nullement mettre fin aux jours de cet homme à l'air usé et fatigué.

Reculant de quelques pas, afin de mettre un peu de distance entre ce chevalier et lui, Quentyn se rapprocha de la paroi rocheuse de laquelle Horas avait dévalé un peu plus tôt. De cette manière le Dornien diminuait quelque peu la menace qu'il représentait pour son opposant, lui faisant comprendre qu'un compromis restait possible, et qu'il désirait discuter quelque peu. « Comme vous le voyez, ami, je ne suis en position de marchander, ou même de discuter. Mais vous m’offrez vous-même une chance de garder la vie. » En effet, le chevalier du Bief ne possédait pas beaucoup, pour ne pas dire aucune, marge de manœuvre, et il semblait conscient qu'il restait entièrement à la merci de Quentyn. Il évoqua même une éventuelle reddition, ce qui arrangerait bien le seigneur des Grès, il voulait bien l'avouer. Le bieffois semblait d'ailleurs sensible au fait que le Scorpion de la Nuit lui dévoila sa véritable identité, alors qu'il aurait parfaitement pu le laisser dans l'ignorance, prenant sa vie et faisant rouler son corps dans le ravin, oublié à jamais et dévoré par les quelques vautours survolant déjà les cieux azurs, guettant le moment où les hommes s'en iraient. « Je me nomme Horas Tyrell. » Cette fois-ci le coeur de Quentyn sauta quelques battements, son cerveau prenant le temps d'analyser cette information. Se pouvait-il ? Se trouvait-il réellement face à Horas Tyrell, le renommé et redouté chevalier de Hautjardin, que l'on surnommait parfois Ronce-Coeur ? Ce dernier lui expliqua être membre de la famille suzeraine du Bief, frère du seigneur Lyam Tyrell en personne, le puissant seigneur de Hautjardin, Grand Maréchal du Bief et Gouverneur du Sud. Rien que ça, pensa Quentyn. D'un ton où ne pointait nulle menace, mais plutôt un simple énoncé des faits, Horas continua ses explicaions. « Vous pouvez choisir de me prendre en otage, et si les Sept le veulent peut-être arriverez-vous à faire ployer mon frère  - et croyez bien que cela a toujours été chose difficile, même étant enfant ... » Se laissant aller à un petit rire qui ne calma nullement Quentyn, le chevalier de Hautjardin évoqua la possibilité qu'il soit mit à mort rapidement, qui ne manquerait pas d'évoquer une embuscade dornienne. Après tout il s'agissait de choses fréquentes en ces zones montagneuses, et même si les deux armées ne s'affrontaient pas en terrain ouvert depuis quelques temps maintenant, les embuscades envers les hommes du Bief restaient fréquentes. En effet, les hommes de la principauté maîtrisant parfaitement le terrain préféraient adopter des tactiques de guérilla plutôt que de s'opposer ouvertement à la puissante cavalerie du Bief, sans oublier son imposante infanterie. Calmement, ser Horas expliqua que son frère incriminerait immédiatement, et logiquement, les Martell de Lancehélion, n'hésitant pas à demander aux autres maisons suzeraines l'appui militaire nécessaire pour venger la mort du frère de Lyam Tyrell. Cette remarque arracha un rire nerveux à Quentyn, qui se moquait bien de quelles forces pouvaient bien se lancer à l'assaut de Dorne. Après tout la devise des Martell, ses suzerains, n'était-elle pas Insoumis, Invaincus, Intacts ? Et avec la rusée et intelligente princesse Ilya à leur tête, accompagnée de son redoutable et intrépide fils, le prince Elias, nul ne prendrait Dorne par la force. « Nous sommes tous les deux soldats, frère, et pour l’espace que quelques nuits nous avons été amis. » Et ça, Quentyn ne comptait pas l'oublier. Car comme le disait ser Horas, les deux soldats qu'ils incarnaient restaient loyaux envers leurs suzerains, et le devoir se montrait une qualité présence tant chez le scorpion des Grès que chez la rose de Hautjardin.

Évoquant une guerre sans fin aux motivations douteuses, ser Horas proposa alors quelque chose qu'il n'était pas réellement en mesure de négocier : il souhaitait retrouver son épée, souhait que Quentyn lui accorderait bien volontiers, tout en voulant récupérer ses hommes encore en vie. Mais surtout, ser Horas voulait que Quentyn les laisse s'en aller, sans rançon ni autre paiement que ce soit. Dardant son regard marbré dans les yeux de ser Horas, le seigneur des Grès n'y descella ni peur ni moquerie, seule une franche sincérité. De plus, les cris de douleur et les bruits de combat semblaient s'être estompés, ne leur parvenant plus que les grognements des blessés. Déjà les hommes des Grès devaient s'être lancés à la recherche de leur seigneur, et bientôt ils ne tarderaient pas à entreprendre la descente jusqu'à la corniche. « Votre culot, ser Horas, ne manque pas de m'étonner, et vous devinez toute ma surprise en apprenant votre identité. » Un sourire en coin, sans doute en souvenir de ces nuits de luxure et de débauche à Volantis, se dessina sur les lèvres sèches du Dornien. « Et pourtant votre titre ne change nullement ce que je pense de vous, frère. » Essuyant sa lame sur sa cuisse, où elle laissa une trace de poussière grise, Quentyn rengaina son épée derrière son dos, où bientôt se retrouva également accroché son bouclier. Les trois scorpions semblant défier le soleil. Posant genou à terre, le seigneur des Grès déchira un pan de sa panche, après quoi il effectua de rapides mouvements : tirant sur la lame d'un coup sec, ce qui fit gicler un peu de sang en lui arrachant un grognement sourd, Quentyn banda rapidement la plaie, serrant fort le tissu qui déjà s'imbibait de rouge. Se redressant, il lança la lame, garde en avant, en direction du chevalier de Hautjardin, qui attrapa aisément le projectile. « Et au nom de notre amitié, je daigne d'accéder à vos souhaits. Remontons à présent. » Avançant d'un pas assuré en direction de ser Horas, le seigneur des Grès lui tendit une main vigoureuse, espérant ainsi échanger avec son compagnon de quelques une poignée d'amitié. Avant d'entreprendre la montée de la paroi rocheuse une fois sa lance récupérée.

Une fois au sommet, Sigmar, l'officier officiellement en charge du petit groupe de Dorniens, se dirigea vers lui, le soulagement s'affichant sur ses traits tirés. « Monseigneur, nous pensions vous avoir perdu ! » Quentyn rigola joyeusement devant la mine du jeune guerrier. Il en faut plus qu'une petite chute pour me tuer mon garçon. « Nous avons perdu Raymund et Octave, d'autres ne sont que légèrement ble ... » Apercevant le chevalier du Bief qui émergeait derrière son seigneur, Sigmar haussa les sourcils, se demandant pourquoi son seigneur ne montrait aucune précaution envers un adversaire armé, dont un couteau dépassait de la ceinture. Voyant son homme mettre la main à l'épée, Quentyn lui fit signe d'interrompre son geste. « Ne vous inquiétez pas, ser Horas Tyrell est une vieille connaissance ... » Souriant à la mine suspecte et peu rassurée de Sigmar, le seigneur des Grès donna néanmoins les ordres qu'il voulait voir effectués. « Que nos morts soient enterrés, et commencez à soigner les blessés pouvant l'être. Pour ceux-ci, donnez-leur quelques bandages et onguents, et permettez-les d'accéder à la fontaine. Et enlevez-moi ça de là bordel ... » En effet, le corps du premier bieffois à avoir perdu la vie se trouvait toujours en train de flotter dans le bassin, dont l'eau commençait toutefois à s'éclaircir au fur et à mesure que le sang s'écoulait avec le courant. « Faites aussi quelqu'un courir jusqu'à nos chevaux afin qu'ils soient ici au plus vite, je ne veux pas m'attarder ici. » Car Quentyn ignorait en effet où se trouvaient d'éventuelles autres forces de Hautjardin, aussi ne tenait-il pas à s'attarder dans les environs plus de temps que nécessaire. « Informez ser Horas et moi-même du nombre de morts et de blessés parmi ses hommes, et traitez-les convenablement. Et encore une chose, trouvez-moi l'épée de ser Horas. Ne traînez pas, bougez-moi tout ces gars ! » Haussant légèrement la voix, faisant usage de son autorité, Quentyn regarda son officier s'éloigner en trottinant : il remarqua également que Sigmar semblait touché au bras, où un bandage jadis blanc se trouvait désormais rougeoyant, lui arrachant des grimaces à chaque fois qu'il le bougeait. Tandis que l'officier gueulait ses ordres, organisant les hommes, Quentyn tira de sous ses vêtements amples son outre en peau de chèvre, d'où il bu une longue gorgée. S'aspergeant le visage d'eau fraîche, il tendit ensuite le récipient à ser Horas. « Restez conscient que vous relâcher m'ôte tout espoir de juteuse rançon. » En effet, Quentyn estimait pouvoir tirer près de deux mille dragons d'or, une somme colossale, de ser Horas, frère du puissant et redoutable Lyam Tyrell. « Et vous avez raison, votre frère n'hésiterait pas à faire appel aux Baratheon, aux Lannister et même aux Targaryen pour venger votre mort ... » Laissant le doute planer, Quentyn esquissa un sourire en coin, tout en parlant d'une voix relativement sérieuse où pointait une pincée de mise en garde. « Mais le Conquérant lui-même n'a pu conquérir Dorne par la force, et la force des Dragons n'est plus aussi puissante que lors de la Conquête. Je puis même prédire qu'ils se dévoreront bientôt eux-mêmes, sans que nos lances ne leur chatouillent le ventre. » Se laissant alors aller à un rire franc, Quentyn Qorgyle continua d'un ton bien plus joyeux, malgré la douleur lancinante lui déchirant le mollet. « Mais oublions là ces pensées néfastes, et profitons du calme, après tout si nous ne nous étions pas reconnus les choses pourraient être bien différentes à présent. »
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Horas Tyrell
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MessageSujet: Re: When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas   When in Volantis ... ξ Quentyn & Horas EmptyMar 17 Mar - 12:35

«Votre culot, ser Horas, ne manque pas de m'étonner, et vous devinez toute ma surprise en apprenant votre identité.  Et pourtant votre titre ne change nullement ce que je pense de vous, frère. » Le dornien se pencha pour déloger la dague qui était fiché dans sa jambe. Horas ne se senti pas désolé. Après tout, l’acte avait été commis dans les règles de la guerre. Et de la survie. Qui plus est, bien que ce ne soit pas son ‘frère’ d’arme qui les lui avait infligé, mais plutôt ses hommes, Horas était lui aussi blessé. Ils étaient quittes. Plus ou moins. Quentyn envoya à Horas sa lame, le chevalier la réceptionna habilement. « Et au nom de notre amitié, je daigne d'accéder à vos souhaits. Remontons à présent. » Horas respira. Le bravado avait fonctionné. Il était bon de voir qu’il restait des êtres en ce bas monde qui honorait encore les liens d’amitiés peu importe si ceux-ci avaient été noué pour une unique nuit. Le chevalier de Hautjardin n’y reconnu pas là la grandeur de Dorne – ce dont il ne doutait pas – mais la noblesse des hommes qui ont de l’honneur. Que les Sept bénissent Quentyn, pensa-t-il. Celui-ci s’avança vers lui mais Horas ne le craignait plus désormais, c’était un homme de parole. Lorsque le dornien lui tendit sa main, Horas l’empoigna avec autant de vigueur que sa douleur lui accordait. Le dornien alla récupérer son arme et ils entreprirent la rude ascension de la pente raide. Un nouveau nuage de poussière s’élevait dans l’air à leur suite et des cailloux qui, dérangés par des pieds humains, roulaient désormais le long du flanc de la montagne. De retour à l’arène naturelle, Horas ne put qu’observer l’efficacité de l’assaut dornien. Et, incroyablement, la riposte féroce des forces frontalières du Bief. Des cadavres, dornien comme bieffois, juchaient le sol et il restait des blessés dans les deux camps. Toutefois les dorniens semblaient avoir pris l’avantage et tenait en respect les survivants bieffois. Un soldat des sables s’avança vers les deux chevaliers. « Monseigneur, nous pensions vous avoir perdu ! » Quentyn lui répondit d’un rire, ce qui ne manqua pas de plaire à Horas. Désinvolte face à la mort en plus d’être honorable. « Nous avons perdu Raymund et Octave, d'autres ne sont que légèrement ble ... » Le dornien semblait avoir pleinement pris conscience de la présence de Horas et mettait déjà sa main sur la garde de son cimeterre. D’un geste, Quentyn l’empêcha de tirer sa lame au clair. « Ne vous inquiétez pas, ser Horas Tyrell est une vieille connaissance ... » Horas s’amusa de la mine perdue du soldat. Nul doute que cela devait paraitre absurde, voir surréel. « Que nos morts soient enterrés, et commencez à soigner les blessés pouvant l'être. Pour ceux-ci, donnez-leur quelques bandages et onguents, et permettez-les d'accéder à la fontaine. Et enlevez-moi ça de là bordel ... Faites aussi quelqu'un courir jusqu'à nos chevaux afin qu'ils soient ici au plus vite, je ne veux pas m'attarder ici. Informez ser Horas et moi-même du nombre de morts et de blessés parmi ses hommes, et traitez-les convenablement. Et encore une chose, trouvez-moi l'épée de ser Horas. Ne traînez pas, bougez-moi tous ces gars !  » Un frisson chatouilla le dos endoloris de Horas. Son homologue savait se montrer autoritaire, il n’y avait pas de doute à cela. C’était bon à savoir car s’il l’avait épargné au nom d’une lointaine amitié, pour cette fois, il y avait des chances, hélas, pour qu’ils se recroisent sur un champ de bataille. Alors il n’y aurait ni amitié ni sympathie qui pourrait être tolérer et la clé pour vaincre son ennemi est encore de mieux le connaitre qu’on ne se connait soi-même, Horas observait donc attentivement. « Restez conscient que vous relâcher m'ôte tout espoir de juteuse rançon. Et vous avez raison, votre frère n'hésiterait pas à faire appel aux Baratheon, aux Lannister et même aux Targaryen pour venger votre mort ... Mais le Conquérant lui-même n'a pu conquérir Dorne par la force, et la force des Dragons n'est plus aussi puissante que lors de la Conquête. Je puis même prédire qu'ils se dévoreront bientôt eux-mêmes, sans que nos lances ne leur chatouillent le ventre. Mais oublions là ces pensées néfastes, et profitons du calme, après tout si nous ne nous étions pas reconnus les choses pourraient être bien différentes à présent. » Horas hocha du chef en signe d’approbation. « N’ayez crainte, je n’entends pas sous-estimer la puissance de Dorne. Après tout, où serait l’intérêt du combat si l’ennemi n’était pas de taille ? Mais soyez assurer que cette or que vous perdez je vous le revaudrais en rires en boisson et en femme si le destin nous est clément, à nous deux et à nos nations, et en un combat honorable si les Dieux nous décide un sort plus funeste. Toutefois je doute qu’ils soient cruels envers nous. Comme vous le dites, nous serions mort … Ou du moins je le serais si nous ne nous étions pas reconnu, n’est-ce pas là un signe de clémence et d’heureux hasard envoyé de la part des Sept ? Peut-être les Dieux nous sourient-ils ! « Horas jaugea le reste des Biefois, essayant de dénombrer les hommes encore en vie et, plus important, ceux encore en état de combattre. Ou amène de s’engager dans la descente de la montagne. Il ne restait que deux soldats intacts qui, surement, s’étaient rendus, voyant que le reste du contingent était soit mort soit blessé. Deux autres agonisaient bruyamment, le corps ouvert en plusieurs endroits. Une cascade de sang s’échappait des plaies béantes laissées par la pointe des lances et les lames des cimeterres. Le chevalier de Hautjardin se demanda que faire. Lorsqu’il vit que certain blessé dornien en était au même stade que les biefois, il décida de s’enquérir du jugement de son homologue. «  Ceux-ci[Il pointa les biefois et les dorniens gravement blessés ] Ne pourrons jamais redescendre de cette montagne. Que conseilleriez-vous ? »
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