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 Parfois les mots ne sont pas nécessaires | Horas&Allaya

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Allaya Tyrell
Allaya Tyrell
le bief

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Messages : 56
Date d'arrivée : 21/01/2015

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MessageSujet: Parfois les mots ne sont pas nécessaires | Horas&Allaya   Parfois les mots ne sont pas nécessaires | Horas&Allaya EmptySam 28 Fév - 22:09

Hautjardinjardins de la demeure du Gouverneur du Sud.

Allaya, comme tous les matins depuis son plus jeune âge, lors des premières lueurs du soleil, venait admirer le lever de ce dernier, embellissant le royaume et l’éclairant de ses millions rayons dorés. Elle adorait cette vue matinale, la brise et le chant des oiseaux à ces oreilles, un plaisir simple mais qui la ravissait au plus haut point. Drapée dans sa cape, un châle nonchalamment posé sur ses cheveux, elle était plongée dans le paysage et dans ses pensées. Qui, inévitablement déviaient vers le jeune Aemond, preux chevalier élu de son cœur. Et accessoirement Prince du royaume. Personne dans sa famille ne se doutait des sentiments qu’elle éprouvait pour lui, bien qu’il semble évident qu’un prince volant à dos de Dragon jusqu’à Hautjardin pour rendre visite à une demoiselle n’était pas pour un millions de raisons possibles. Enfin. La jeune femme prenait un malin plaisir à garder ses distances, à ne rien partager – même pas avec sa mère ou son oncle – et à laisser les rumeurs courir. Un jour elle serait fiancée au Prince du Royaume et alors tous apprendraient, le moment venu, ce qu’ils avaient à savoir. En attendant, elle estimait que ça ne la regardait qu’elle et personne d’autre. Son père, fin stratège et vieux loup rusé, savait sans doute (sans qu’elle en soit sûre) ce qu’il en retournait réellement, mais étant donné qu’il n’avait pas posé clairement son véto, ni même de manière officielle, elle estimait pouvoir faire ce qu’elle voulait. Ou presque, elle n’en était pas moins une dame de Hautjardin et qui plus est, la fille cadette du Gouverneur du Bief alors faire ce qu’elle voulait était un bien grand mot. Parlant de cela, elle entendit des bruits de pas dans son dos. « Je vous ai déjà demandé – comme à peu près chaque matin depuis dix ans – de me laisser tranquille le matin soldat. Qu’il y a-t-il de si difficile à comprendre dans ces mots pour que le sens de cette phrase vous échappe ? »
La jeune femme, pourtant connue pour sa douceur, sa gentillesse et son calme dans toutes les situations, n’était pourtant qu’une femme forte à la rage de vivre qui savait où se trouvait sa place. Ainsi, il n’était pas rare, que dans son intimité ou avec un comité réduit, qu’elle se laisse aller à certaines phrases ou remarques, parfois légèrement déplacées, ou comme le matin plutôt acerbes. C’était son moment privilégié de la journée, le seul moment où elle n’avait pas de septas à avoir sur le dos, pas de domestiques à envoyer à droite ou à gauche, pas de messages à recevoir, rien à gérer, bref elle avait ses quelques minutes de tranquillité et rien au monde ne pouvait plus l’agacer que le fait qu’un simple soldat puisse venir la déranger. Si tant est qu’il s’agissait bien du soldat. Entendant toujours les pas se rapprocher, elle sentit son énervement refluer et faillit déborder pour exploser une gerbe de remarques acerbes sur la tête familière de son oncle. Oui, son oncle qui venait lui rendre une petite visite et qui ne manqua, évidemment pas, de lui faire une petite remarque pour son ton plaisant et chaleureux quant à sa venue. La jeune femme sentit le rouge lui monter aux joues, alors qu’elle se retournait pour faire face à son oncle et le saluer, remarquant au passage que sa garde c’était évaporée, chose qu’elle appréciât particulièrement.
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Horas Tyrell
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le bief

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Date d'arrivée : 19/02/2015

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MessageSujet: Re: Parfois les mots ne sont pas nécessaires | Horas&Allaya   Parfois les mots ne sont pas nécessaires | Horas&Allaya EmptyDim 1 Mar - 16:38

Une fine couche de brume volait encore au-dessus des jardins fleuris. Quelques gouttes d’eau déposées par la rosée matinale alourdissaient les pétales des fleurs. Bien que le soleil commençait à chatouiller le ciel de ses premiers rayons, une douce vague d’air frais véhiculait dans les vastes corridors de la demeure du Gouverneur. Les rayons du matin éclairaient les murs de pierres blanches où l’on avait tailladé des arcades en plusieurs endroits. Les oiseaux entonnèrent leur concert de gazouillements. Horas pris une profonde inspiration. Les senteurs humides du petit matin ne manquaient jamais de le ravir. Le capiteux parfum des plantes assaillit ses sens. Un homme qui connaitra de nombreuses femmes, aussi charmantes soient-elles, ne parviendra jamais à retrouver la douceur maternelle de sa propre mère ; un homme qui aura gouté les délices des nombreuses contrées, embrassé du regard des paysages lointains et austraux que nombre ne font qu’imaginé leur vie durant, gouté les exquises richesses exotiques, ne trouvera jamais refuge plus beau et plus reposant que sa terre natale. Un sourire béat ourla les lèvres du chevalier. En tout moment de l’année, Hautjardin resplendissait de beauté, même dans la morne froideur hivernale. Satisfait d’avoir assisté à l’éveil de la Nature, acte quasi rituel qu’il s’évertuait d’honorer, il décida de se remettre en branle à la fois pour se dégourdir les jambes mais aussi pour vaquer à des occupations plus productives. Du moins, le peu qu’il pouvait faire. Après tout, il était en convalescence, cloitré à Hautjardin – non pas que la demeure soit une prison insupportable, loin de là. Il portait son bras en écharpe et une douleur continue, bien que très faible, lui titillait l’épaule. La blessure était un souvenir encore récent d’un incident qui était survenu lors d’une excursion au Val, il y a peu. Horas chassa vite ses pensées qui n’avaient que pour résultat de lui faire prendre conscience de sa douleur. Du moins, une part de lui était toujours consciente de la douleur, mais moins il y penserait, mieux ce sera. Déambulant dans les couloirs extérieurs de la demeure, Horas croisa le chemin d’un garde au visage froid et renfermé. Le bougre ne devait pas avoir passé une bonne nuit. Son visage ne s’éveilla pas lorsque le chevalier s’approcha. Toutefois il jeta un coup d’œil dans sa direction et se redressa brusquement, comme pour prouver qu’il effectuait son devoir avec efficacité. Un peu plus loin, au bout du couloir, sur l’une des terrasses du château, appuyé sur la balustrade de pierre sculptée, se trouvait la plus belle fleur du Bief. De tout Westeros même. D’un geste de la main, Horas congédia la sentinelle qui obéit sur le champ, décampant dans le discret tintement des chaines de la côte de mailles qu’il portait sous son armure ouvragée. Le chevalier de Ronce-Cœur poursuivit son chemin en direction de sa nièce. « Je vous ai déjà demandé – comme à peu près chaque matin depuis dix ans – de me laisser tranquille le matin soldat. Qu’il y a-t-il de si difficile à comprendre dans ces mots pour que le sens de cette phrase vous échappe ? »  Cette réplique arracha un sourire au chevalier. Allaya avait beau être bien élevé et être d’une gentillesse profonde, elle savait faire preuve d’autorité. Elle était encore si jeune et pourtant … Pourtant si adulte dans sa manière d’être. Horas se souvenait comment les perles d’azur de sa nièce, encore enfant à l’époque, s’illuminaient lorsqu’il lui racontait ses voyages et ses aventures. Elle avait grandi, si vite. Elle était une dame de Hautjardin désormais, plus une enfant. Ne se décourageant pas, Horas continua de s’avancer vers elle. Elle se fit volte-face et semblait s’apprêter à réprimander sévèrement celui qu’elle pensait être un garde. Lorsqu’elle réalisa que ce n’était autre que son oncle, son visage s’adoucit subitement et ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Horas s’en amusa. « Je vois que ma venue est dûment appréciée ! » Il se fendit d’un sourire sincère et caressa, de sa main valide, l’une des joues de sa nièce. Sa peau était douce et, accessoirement, rosissait. Allya était resplendissante et Horas marqua un temps d’arrêt pour admirer la beauté de sa jeune nièce. « Allons, qu’est-ce qui pourrait t’irrité d’un si bon matin et tourmenter un si magnifique visage ? »
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Allaya Tyrell
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MessageSujet: Re: Parfois les mots ne sont pas nécessaires | Horas&Allaya   Parfois les mots ne sont pas nécessaires | Horas&Allaya EmptyVen 27 Mar - 22:03

Les jardins familiaux avaient été depuis longtemps le refuge de la jeune femme. C’était son petit paradis, loin de tous et surtout de ceux qu’elle n’appréciait pas. Mais c’était essentiellement et surtout l’un des petits jardins secrets qu’elle avait avec son oncle. La seule personne de sa famille à qui elle se confiait sans crainte ni doute, sans peur et sans tactique. La seule personne à qui elle savait pouvoir faire totalement confiance. Leur relation, fusionnelle depuis toujours, ne s’était que renforcée avec le temps et aujourd’hui, bien que les obligations de chacun les poussaient à se séparer, elle n’oubliait pas le temps où, à cheval sur ses genoux elle le regardait émerveillée quand il lui comptait milles et une histoire de chevalier.
Elle savourait ainsi chaque instant passé aux côtés de son oncle qui partait – bien trop souvent – loin d’elle faire des choses « de chevalier ». « Je vois que ma venue est dûment appréciée ! » La jeune femme ne put empêcher l’éclat de rire jovial qui lui vint de se faufiler hors de son corps. « Oui elle est grandement appréciée mon oncle, navrée de vous avoir confondu avec l’un de mes gardes personnels. » Après tout, ils n’ont quand même pas le même niveau ! Elle ne put empêcher une nouvelle fois ses joues de rougir quand il lui pinça tendrement la joue, comme il le faisait depuis son plus jeune âge. Les habitudes ayant, décidément, la vie dure. « Allons, qu’est-ce qui pourrait t’irrité d’un si bon matin et tourmenter un si magnifique visage ? » Elle soupira. « La bêtise humaine peut être ? » La jeune femme était au courant pour la mort du Roi, bien sûr mais elle était aussi au courant que maintenant tous courrait vers le trône, en même temps elle était prise dans un schéma amoureux non consenti par son père – enfin pour l’instant. Et a côté de tout ça, son oncle revenait blessé à la maison, sa sœur s’était rasée la tête pour faire un (énième) scandale, son père attendait d’elle qu’elle trouve un bon mari – le Prince ne lui suffit donc pas ? – et ses frères, eh bien, c’était ses frères. Tout ça pour dire que la jeune femme se sentait plus tirailler entre ses propres sentiments et ses obligations, qu’en réel paix avec son corps. Elle n’avait d’ailleurs que peu de temps pour s’occuper d’elle et encore moins pour s’occuper de ce que son père voulait qu’elle fasse et ce qu’elle se devait de faire. L’impression de n’être plus vraiment chez soi commençait à l’envahir et une nouvelle fois, ses pensées s’envolèrent vers ce voyage à Port-Réal, en compagnie du Prince.
Plongée dans ses pensées, les yeux perdues dans l’horizon, il lui fallut quelques minutes pour revenir à la réalité et de ce fait, à son oncle. Elle ne voulait pas paraître asociale, amère ou lui donner l’impression qu’il n’était pas le bienvenue, mais la jeune femme avait décidément besoin de se ressourcer, de se retrouver avec elle-même et cela devenait de plus en plus difficile au fil des jours. Se tournant vers son oncle, elle croisa ses bras sur sa poitrine et désigna de son regard le bras en écharpe qu’il avait ramené du pays. « N’êtes-vous pas trop vieux pour vous adonner aux plaisirs de la vie mon oncle ? Je savais que vous étiez sportifs mais quand même, les vieux os sont fragiles vous savez ! » Taquine avec son entourage proche, la jeune femme n’avait jamais eu de mal à taquiner son oncle, et ce depuis son plus jeune âge. Bien que depuis ce temps-là, elle a appris la finesse.. Ou pas.
Une petite lueur maligne brillait dans son regard, décidément il lui avait manqué. Cela faisait des mois qu’elle ne l’avait pas vu et qu’il n’avait pas pu lui envoyer un seul corbeau. Bien qu’elle ne prenne pas le temps de faire remarquer à tout le monde qu’elle aussi avait des sentiments, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à sa famille loin d’elle et de pleurer leur absence. Son oncle était sans doute la seule personne à lui manquer autant quand il venait à quitter la demeure familiale, rendant d’autant plus douloureux l’éloignement et augmentant les inquiétudes qu’elle pouvait avoir.
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