Winterfell est l'une des plus anciennes places-fortes du royaume, et désigne non seulement la forteresse proprement dite, mais également le bourg qui se blottit sous ses murailles de granit, aussi appelé la ville d'hiver. Le château bénéficie, malgré sa situation, d'une atmosphère douce. Les sources d'eau chaude sur lesquelles il s’élève en irriguent les fondations et les murailles, en réchauffent les grandes salles de pierre, et entretiennent dans les jardins d’hiver une chaleur humide, empêchant ainsi la terre d’y geler. Winterfell se déploie dans toutes les directions, à la manière d’un gigantesque labyrinthe de moellons gris, de tours, de cours, de tunnels, de salles. La forteresse enserre, dans ses remparts de granit, collines et vallées car ses bâtisseurs se sont épargnés la peine de niveler le terrain. De ce fait, en approchant Winterfell, le voyageur croit avoir affaire à un amoncellement de châteaux plutôt qu’à un seul. L’enceinte extérieure mesure quatre-vingt pieds (environ vingt-cinq mètres) de haut, contre cent (trente mètres) pour l’enceinte intérieure. Le rempart extérieur est d'ailleurs également plus épais, en meilleur état et s'enorgueillit de tours octogonales. La chemise intérieure est la plus ancienne des deux murailles et est dotée à chaque coin de tours carrées. Les douves sont profondes et larges.

Le Bois-aux-Loups est une grande étendue boisée, accidentée et sauvage du Nord située entre Winterfell, à l'est, et Motte-la-Forêt, à l'ouest. Il est traversé par la route Royale. Tapissé de bruyères noires, on y trouve notamment des pins plantons et vigiers, des frênes, des chênes, des églantiers, des bouleaux, des châtaigniers, des ferrugiers et des sapins. Il est parcouru de torrents et parsemé de lacs. Peu sûr, il est fréquenté par des loups, des forestiers et quelques brigands.

Le Neck est une zone ingrate et marécageuse du Nord, elle s'étend entre Moat Cailin et au-dessus des Jumeaux. Saturée d'humidité, l'atmosphère y est froide. Le peuple discret des Paludiers, représenté par la maison Reed, y a élu domicile et exploite efficacement les ressources naturelles disponibles. Le paysage est constitué de fondrières et de mangroves. Les lichens et une flore caractéristique s'y épanouissent, notamment les célèbres baisers-du-diable. La faune locale est également spécifique, les marais regorgeant de lézards-lions et de serpents. De nombreux ennemis des Reed (Andals, Fer-nés, Frey, …) les y ont cherchés en vain et ont été engloutis dans ces marais aux sables mouvants et aux crevasses tourbeuses. On y trouve également des zones boisées, où les arbres peuvent atteindre une haute taille.

Bâtie sur les berges orientales de l'estuaire de la Blanchedague, le fief de la maison Manderly, Blancport est constituée d'un ensemble de maisons aux murs blanchis à la chaux et aux toits très pentus d'ardoise grise sombre, séparées par de larges rues droites et pavées. Outre ses murs et la rade protégeant l'accès par voie maritime, Blancport est protégée par l'Antre du Loup, un ancien donjon en surplomb. Entourée de remparts, la ville est dominée par le Châteauneuf et le Septuaire des Neiges, un édifice surmonté de statues des Sept. On trouve aussi à Blancport un bois sacré, derrière les murailles noires de l'Antre du Loup. L'embouchure de la Blanchedague reste libre de glace même en plein hiver, ce qui garantit l'accès à la mer de Blancport. De fait, outre les nombreuses embarcations de pêche, la rade de la cité abrite des navires en provenance notamment des Trois Sœurs, de Braavos et de Tyrosh, et les rues sont animés par l'activité des douaniers, des pêcheurs, des changeurs de monnaie, des facteurs de laines et autres petits et gros commerçants. Les impôts et taxes prélevés remplissent les coffres des Manderly.